Paris, le 17 juin 2009 : Alors qu’EDF fait appel à
l’épargne des Français ce mercredi 17
juin 2009, le dernier « aperçu sur l’énergie
électrique » diffusé par le Réseau
de Transport de l’Electricité démontre
que la France a vu sa consommation électrique chuter,
au mois d’avril, de 10,1%, en donnée brute et
de 2,8% en mai 2009.
Agir pour l’Environnement constate une fois encore que
les producteurs d’électricité semblent
frappés de cécité en accumulant les projets
électronucléaires de grande ampleur alors même
que depuis plusieurs années, la consommation électrique
française stagne, voir régresse. L’association
s’interroge ouvertement sur le modèle industriel
défendu par les producteurs d’énergie,
qui à l’instar du 4x4 pour l’industrie
automobile, multiplient les projets non viables avant, selon
toute vraisemblance, de réclamer des aides étatiques
pour éponger des investissements dispendieux et non
rentables.
L’association s’interroge sur la stratégie
du groupe EDF qui n’hésite pas à faire
appel à l’emprunt public pour financer des investissements
électronucléaires pharaoniques qui ne semblent
justifiés ni par une demande électrique en régression,
ni par un véritable projet industriel novateur.
Agir pour l’Environnement constate que ce n’est
pas en augmentant encore et encore les capacités de
production électrique, à grands coups de milliards
d’euros et d’investissements somptuaires, que
l’on répondra à la question posée
par une politique ambitieuse de maîtrise de la demande
électrique. L’incohérence de la politique
énergétique nationale est sidérale et
se solde par l’équation shadokienne « toujours
plus de production pour répondre à moins de
demande »…
La justification d’une nouvelle centrale EPR à
Penly, après celle de Flamanville est avant tout idéologique
et ne peut décemment reposer sur de nouveaux besoins
électriques qui n’existent que sur le papier.
Les hypothèses fumeuses établies par des lobbyistes
sont contestées par l’érosion de la consommation
électrique constatée mois après mois.
Agir pour l’Environnement réclame avec la dernière
énergie (renouvelable) l’abandon des projets
EPR, à Flamanville (50) et Penly (76), inutiles, dangereux
et coûteux. L’association appelle les épargnants
à ne pas donner suite à l’emprunt public
EDF dont la justification économique et industrielle
est pour le moins sujette à caution.
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