Paris, le 08 septembre 09 : En date du 07 septembre dernier,
au travers de cinq pleines pages d’un grand quotidien
du matin, le constructeur automobile BMW a tenté
d’égailler un secteur économique plutôt
morose en affichant comme slogan principal « la joie
selon BMW ». Toujours selon ce constructeur allemand,
« la joie est une énergie positive ».
Une fois encore et malgré les engagements des professionnels
de la publicité, l’industrie automobile est
prise en flagrant délit de blanchiment écologique
en utilisant un concept, « l’énergie
positive », qui ne peut objectivement pas caractériser
une automobile qui rejette 232 grammes de CO2 par km et
consomme 9,7 litres au 100 km en conduite normalisée
et hors climatisation.
Un bâtiment à « énergie positive
» est un bâtiment qui produit plus d’énergie
qu’il n’en consomme, telle est la définition
communément admise. Cette automobile est très
loin d’atteindre le minimum requis pour pouvoir prétendre
être considérée comme un véhicule
à énergie positive.
Pire, la très grande majorité des véhicules
commercialisée par ce constructeur dépasse
le niveau de rejets de CO2 prescrit par l’Union européenne,
fixé à 130 grammes de CO2 par kilomètre
parcouru. Les crises climatiques, économiques et
sociales que traverse le secteur automobile réclameront
autre chose que des slogans creux et mensongers.
Agir pour l’Environnement condamne avec la dernière
« énergie positive » la nouvelle campagne
publicitaire du constructeur automobile BMW qui est, une
fois encore, une fois de trop, la preuve de l’inefficacité
de l’autocontrôle du monde publicitaire.
Constant la persistance de publicités faussement
écologiques, preuve de l’échec de l’autocontrôle
du monde publicitaire, Agir pour l’Environnement appelle
l’Etat à créer une véritable
entité étatique habilitée à
contrôler et condamner le petit monde de la publicité.