Paris, le 02 février 07 : Agir pour l’Environnement
participera samedi à la clôture de la Conférence
de Paris impulsée par le Président de la République
Française. Face aux enjeux environnementaux, nombreux
et en interaction permanente, il y a urgence à renforcer
le poids international de l’environnement en dotant
l’architecture onusienne d’une véritable
organisation de coordination des politiques environnementales
globales.
Agir pour l’Environnement appelle de ses vœux
la création d’une Organisation Mondiale de l’Environnement
qui viendrait renforcer et remplacer l’actuel Programme
des Nations Unis pour l’Environnement, au budget minimaliste
et inconstant, à l’influence mineure.
Depuis 2003, l’association s’attache à convaincre
les Etats du bien fondé d’une telle OME au
travers du site www.onue.org . En mars 2004, une trentaine
d’ONG à travers le monde se sont réunies
autour d’une position commune soulignant trois points
clés : l’autorité politique, la cohérence
et la démocratie institutionnelle. L’OME a
ainsi vocation à être une institution spécialisée
des Nations Unies (au même titre que l’OMS
ou l’OIT) rassemblant et exerçant les compétences
liées à la gestion de l’environnement
global (climat, biodiversité, océans, ressources énergétiques,
etc). Elle serait dotée d’un tribunal international
pour l’environnement et d’un corps de casques
verts, traduction d’une nécessaire ingérence
environnementale. L’institution accompagnerait le
développement soutenable des pays du sud et impliquerait
activement chaque citoyen.
Face à l’omnipotence de l’OMC, le multilatéralisme
doit connaître un rééquilibrage en faveur
de l’environnement. L’OME jouera ce rôle
d’aiguillon politique destiné à mettre
en cohérence les règles commerciales avec les
règles environnementales, naturellement prioritaires.
Au regard du travail restant à accomplir pour créer
une nouvelle organisation multilatérale, Agir pour
l’Environnent déplore le peu d’entrain
des Etats à réformer la gouvernance mondiale
de l’environnement. L’association espère
que les initiatives favorables à la création
d’une OME ne sont pas une façon de faire patienter
une opinion publique de plus en plus inquiète. Déplacer
l’urgence environnementale sur le terrain institutionnel
ne saurait être une fin en soi mais un moyen essentiel
de gérer les urgence environnementales. Une nouvelle
institution sans bases et mandat solide se solderait de nouveau
par des déconvenues inacceptables.
En tout état de cause, cette OME ne doit pas être
l’arbre qui cache la forêt, une façon
de retrouver une légitimité environnementale
sur la scène internationale là où l’action
de protection de l’environnement en France a fait si
défaut durant une décennie. L’OME ne
peut et ne doit pas être une façon de regarder
ailleurs pendant que notre maison brûle, ici et maintenant.
Agir pour l’Environnement appelle à une cohérence
retrouvée entre les mots et les maux, entre les propos
grandiloquents et les actes, entre les appels internationaux
et les budgets du ministère de l’environnement.
Force est de constater que le Ministère de l’Ecologie
français ne doit pas servir de modèle à la
future Organisation Mondiale de l’Environnement, auquel
cas, il serait relégué au dernier rang des
préoccupations institutionnelles et doté d’un
budget sans cesse rogné. Pour peser sur les autres
Etats, Agir pour l’Environnement considère que
la France devrait rapidement se montrer être irréprochable… ce
qui est pour l’instant très loin d’être
le cas.
Contact presse :
Stéphen Kerckhove – Agir pour l'Environnement – Tél.
06.73.41.30.62

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