Paris, le 3 juin 2006 : Vu l’état alarmant
de la planète et la faiblesses du système actuel
de gouvernance internationale environnementale, Agir pour
l’Environnement appelle l’ensemble des citoyens
du monde à se mobiliser sur la création d’une
organisation mondiale de l’environnement. Si la Journée
mondiale de l’environnement a le mérite de faire
parler de l’environnement, elle met corrélativement
en exergue le manque d’actions et d’institutions à la
hauteur pour faire face aux enjeux des années à venir.
Epuisement de la biodiversité, pollution des eaux,
réchauffement climatique… Le Programme des Nations
unies pour l’environnement (PNUE), peu soutenu financièrement
et politiquement par les Etats qui l’ont créé,
peine à accomplir son mandat (pourtant réduit)
et à contrebalancer une institution de poids : l’Organisation
mondiale du commerce.
Pour renforcer la gouvernance internationale de l’environnement,
une Organisation mondiale de l’environnement ou Organisation
des Nations unies pour l’Environnement (ONUE), fondée
sur le PNUE, serait nécessaire. Agence spécialisée
des Nations unies, bénéficiant d’une
universalité des membres et assurant que les accords
multilatéraux sur l’environnement (AME) prévalent
sur les accords de l’Organisation mondiale du commerce,
l’OME ou ONUE assurerait l’application effective
des accords multilatéraux sur l’environnement
par les gouvernements, les institutions économiques
internationales et les sociétés transnationales.
Dotée d’une cour mondiale de l’environnement
et de « casques verts » à l’instar
des casques bleus onusiens, elle aurait ainsi les moyens
de faire respecter le droit international de l’environnement.
Au vu des désastres forestiers, la question de l’ingérence
environnementale se pose aujourd’hui avec une particulière
acuité. L’ONUE mériterait d’en
débattre.

|