Paris, le 17 mai 2004 - Les députés s'apprêtent
à débattre demain du projet de loi d'orientation
sur l'énergie : un texte bâclé par le
gouvernement dans une grande confusion pour tenter de séduire
les syndicats d'EDF.
Sept organisations de protection de l'environnement appellent
nos dirigeants à une autre ligne de conduite et appellent
les parlementaires à choisir une autre ligne d'horizon
pour les orientations énergétiques du pays.
Forte de plus de 100 000 signatures, la pétition sur
cette Loi lancée l'an dernier par Agir pour l'environnement,
les Amis de la Terre France, France Nature Environnement,
Greenpeace France, le Réseau Action Climat, le Réseau
Sortir du Nucléaire et le WWF France est un succès
à cet égard.
Porteuse de trois revendications majeures :
consommer moins et mieux l'énergie,
soumettre les marchés énergétiques à
des règles sociales et environnementales,
en finir avec les risques industriels et environnementaux
: ni nucléaire ni dérèglement catastrophique
du climat,
Cette pétition montre :
que les Français ne boudent pas les questions énergétiques
et qu'ils s'en préoccupent (contrairement à
ce qui peut être dit ici ou là pour tenter des
passages en force) ;
que les Français sont prêts à accepter
des efforts de maîtrise de l'énergie et de développement
des énergies renouvelables, à condition bien
sûr que ces efforts permettent de se débarrasser
des technologies polluantes et dangereuses pour notre environnement
et notre santé.
Or ce n'est pas du tout ce changement de cap que consacre
le gouvernement dans son projet de Loi ! Bien au contraire,
il cache derrière quelques recommandations cosmétiques
sur la nécessaire diversification de notre panier énergétique
» une volonté farouche de renforcer pour des
décennies encore l'hégémonie du nucléaire
dans la production d'électricité. Et ce malgré
les risques inhérents à cette filière.
Cette fuite en avant absurde est symbolisée par le
lancement imminent d'un nouveau réacteur nucléaire
EPR, dont l'urgence n'est aucunement démontrée.
De plus les risques liés à de possibles attentats,
à la prolifération de matières nucléaires
et aux impacts climatiques sur les centrales (canicules, inondations,
tempêtes.) ont été passés sous
silence. Afin d'appeler les Parlementaires à retenir
d'autres orientations, les sept organisations remettront leurs
100 000 signatures cette après-midi au Président
de l'Assemblée nationale.
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