Paris, le 24 juillet 2006 : Au lieu de constater la faillite
du système nucléaire français, le Gouvernement
octroie généreusement à EDF des « dérogations
permanentes » permettant au lobby nucléaire
de rejeter dans les fleuves de l'eau à une température
supérieure à celle prévue par la réglementation
en vigueur. Cette mesure « exceptionnelle » -qui
revient à chaque nouvelle vague de chaleur !- va permettre à EDF
de refroidir ses centrales nucléaires tout en réchauffant
un peu plus l'écosystème.
Une nouvelle fois, le lobby nucléaire obtient une
réglementation sur mesure dont les conséquences
sur l'environnement seront évaluées a posteriori
par le lobby lui-même, sans véritable étude
d'impact préalable.
Alors que le système électrique français
reposant très majoritairement sur le nucléaire
peine à répondre à une demande moyenne
journalière d'à peine 42.000 MW, le Gouvernement
tente d'imposer, à l'aide d'une enquête publique
frelatée, un nouvel EPR, ajoutant de l'insécurité nucléaire à l'insécurité nucléaire.
Force est de constater que le système électrique
français, faute de diversification, n'est pas à même
de répondre à une demande relativement modeste.
Agir pour l'Environnement s'interroge sur l'absence sidérale
du Gouvernement en matière de politique de maîtrise
de l'énergie. Pas l'ombre d'une prise de position
invitant les concitoyens à réduire leur consommation
aux heures de pics de consommation, à savoir entre
12h et 13h.
Agir pour l'Environnement invite chaque citoyen à faire
preuve de responsabilité en reportant, autant que
faire se peut, certains usages énergétivores,
notamment en éteignant les appareils en veille, lampes,
ordinateurs et en limitant le recours au sèche linge
inutile par ces temps de canicule.
Agir pour l'Environnement interpelle également les
collectivités locales pour que ces dernières
imposent aux afficheurs d'éteindre les panneaux publicitaires éclairés
et mouvant dont la consommation électrique avoisine
la consommation de deux à trois
familles de 4 personnes.
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