Paris, le 20 mars 2005 : Selon
les données mises à disposition
par le Réseau de Transport de l’Electricité,
la France devrait battre, dimanche 20 mars 05 à 17h30
un record de non consommation électrique. Selon les
prévisions de RTE, la consommation française
d’électricité devrait fléchir
pour passer sous la barre des 40.000 mégawatts de
puissance appelée, soit le plus bas niveau de consommation électrique
mesuré depuis le début de l’année.
A cet instant précis, les 56 réacteurs électronucléaires
français seront virtuellement au chômage technique … !
Agir pour l’Environnement note avec satisfaction, à la
veille d’une semaine parlementaire déterminante
pour le vote ultime de la Loi d’Orientation sur l’Energie
(LOE), que les capacités de production électrique
française sont très largement supérieurs
aux besoins réels de ce pays. La France dispose d’une
puissance installée capable de répondre à des
demandes de 100.000 MW.
Ce creux de la consommation électrique met en relief
l’ineptie politique qui consiste à vouloir ajouter
de la surproduction à la surproduction. A ce jour,
la France exporte annuellement entre 12 et 14% de son électricité à très
bas prix, tout en perdant, en sus, le long des lignes à haute
tension 10% de l’électricité produite.
La période de redoux marque une nouvelle fois la
connexion très étroite existante entre le chauffage électrique,
promu au travers de campagnes de publicités agressives
orchestrées par EDF, et la surcapacité de production électrique
française. En réduisant notre dépendance à ce
mode de chauffage, il semble envisageable de réduire
l’amplitude existante entre les creux et pics de consommation électrique.
Alors que les députés semblent vouloir confirmer
la relance du nucléaire en adoptant définitivement
la LOE et son « nouveau » réacteur EPR,
Agir pour l’Environnement dénonce une logique énergétique
dogmatique privilégiant la satisfaction catégorielle
du lobby nucléaire à la réalité de
la demande énergétique.
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