PARIS (AP) - L'adjoint au maire de Paris chargé de l'environnement
Yves Contassot a souhaité dimanche que l'accord entre
les opérateurs de téléphonie mobile et
la municipalité de la capitale sur les antennes-relais
serve de "référence" nationale.
La Ville de Paris et les trois opérateurs français,
Bouygues Telecom, SFR et Orange, ont conclu un accord de principe
vendredi soir fixant "un seuil d'exposition (aux ondes
électromagnétiques) 20 à 40 fois inférieur
aux normes légales", a expliqué Yves Contassot
sur Europe-1.
"Quand une antenne de téléphonie mobile
émet, elle émet avec une certaine puissance:
ce qui nous paraît important à nous c'est de
vérifier ce que chaque personne reçoit comme
champ électromagnétique", a précisé
l'adjoint au maire chargé de l'Environnement.
"Nous voulons une puissance maximale de réception
pour chaque Parisien et chaque Parisienne, chaque personne
qui vit ou travaille à Paris", a noté l'élu
Vert. "Nous voulons vérifier ce que chacun perçoit
et non pas seulement ce que l'antenne émet".
Si l'Hôtel de Ville a "négocié avec
les opérateurs pour l'ensemble de Paris", c'est
parce que la capitale présente une situation "atypique
avec une densité extrême: plus de 1.600 sites
considérés comme sensibles au sens du rapport
Zmirou (écoles, crèches, établissements
de soin)", a souligné l'adjoint au maire chargé
de l'Environnement. "On saura maintenant où sont
les antennes, où elles vont être installées".
De plus, "il y aura une concertation, des discussions
avec les populations concernées et une intégration
paysagère, les antennes seront moins laides",
a-t-il ajouté.
Mais "aujourd'hui, ce qu'on a fait à Paris va
sans doute servir de référence parce que le
taux est inférieur à ce qu'on trouve ailleurs",
a-t-il assuré.
Reconnaissant que "les dangers pour la santé
ne sont pas prouvés", Yves Contassot a mis en
avant le principe de précaution. "C'est une énorme
inconnue, il faudra un délai très très
long pour voir quels peuvent être éventuellement
les impacts sur la santé".
"Nous verrons bien dans 10 à 15 ans, et si d'ici
là il y a des évolutions soit réglementaires
soit des avancées scientifiques, nous adapterons"
la règle, a-t-il indiqué. "Les opérateurs
en sont d'accord".
Des représentants d'associations ont salué
dimanche cette décision à l'image d'Etienne
Cendrier de l'association Priartém (Pour une Réglementation
des implantations d'antennes relais de téléphonie
mobile) qui lutte contre la prolifération incontrôlée
des implantations d'antennes relais de téléphonie
mobile sur le territoire national.
"On se rapproche du principe de précaution à
Paris, c'est une avancée énorme", a-t-il
estimé sur France 2. Mais désormais "on
demande qu'on applique le seuil que nous préconisons
pour avoir une vraie garantie de sécurité publique".
AP ljg/cr
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