Afin de protester contre la multiplication des antennes relais,
deux associations demandent aux usagers d'éteindre, jeudi,
leur téléphone mobile. "Une grève
du portable" destinée à "faire pression
sur les opérateurs négligents implantant des antennes
relais à proximité des zones sensibles",
est organisée jeudi 6 février à l'initiative
des associations Agir pour l'environnement et PRIARTéM
(Pour une Réglementation des Implantations d'Antennes
Relais de Téléphonie Mobile). Dans un communiqué
publié mardi, les associations appellent "les 38
millions d'usagers de téléphone portable français
à éteindre symboliquement leur mobile" au
cours de cette journée. Elles entendent ainsi protester
contre les poses d'antennes relais par les opérateur
"à proximité des zones sensibles comme les
écoles, crèches, maisons de retraite et hôpitaux
tout en refusant de baisser sensiblement les seuils d'exposition
du public". "Alors que l'usage du portable est un
acte individuel, choisi et devrait être limité
dans le temps," explique le communiqué, "les
antennes relais font l'objet d'une contestation grandissante
car elles sont la plupart du temps imposées, générant
une nuisance collective et permanente".
66% prêts à éteindre leur portable
Agir pour l'environnement et Priartem se basent notamment
sur une étude publiée par le magazine 60 millions
de consommateurs du mois de février selon laquelle
"66% des sondés indiquent qu'ils seraient prêts
à restreindre leur utilisation du mobile pour réduire
le nombre d'implantation d'antennes relais". Ce sondage
révélait également que "41 % des
français se déclarent inquiets de la présence
en ville et en campagne de nombreuses antennes-relais, 63%
naccepteraient pas que lon pose une antenne à
proximité de leur lieu de résidence, 75 % sont
favorables à ce que leur installation soit interdite
près des écoles, 70 % souhaitent une réglementation
pour éviter leur prolifération sur les toits
et 55 % sont favorables à ce que lon interdise
de nouvelles installations". La journée de jeudi,
indiquent les deux associations, doit "être un
signal fort adressé aux responsables politiques et
économiques quant à la nécessaire prudence
devant dicter le développement" de la technologie
du portable et notamment de l'UMTS, la troisième génération
de téléphonie mobile.
Nouvel
Obs - 3 questions à... Stéphen Kerckhove
: "Nuisance collective, responsabilité individuelle"
|