Le Conseil de Paris a voté, le 10 décembre 2002,
un vu afin que les valeurs limites d'exposition de la
population aux champs électromagnétiques émis
par les antennes-relais de téléphonie mobile
ne puissent pas dépasser 2 V/m pour le 900 GSM et 3V/
pour le 1800 GSM. En fixant ces valeurs, nettement inférieures
à celles inscrites dans le décret du 3 mai 2002,
les élus de la capitale soulignent la nécessité
de prendre en compte les effets athermiques de ces champs
pour protéger les populations riveraines. Nous prenons
acte de cette volonté qui peut permettre d'avancer
vers des normes réellement protectrices que les recherches
actuelles permettent de situer entre 0,5 et 1 V/m.
Ce vu devrait permettre de relancer le processus de
négociation d'une charte avec les opérateurs
de téléphonie mobile. Ce processus semble actuellement
en panne du fait de la mauvaise volonté des opérateurs
qui font tout faire pour prolonger les négociations
tout en continuant à implanter des antennes.
En effet, alors que les mobilisations locales se multiplient,
les opérateurs de téléphonie mobile s'entêtent
dans une stratégie conflictuelle avec les riverains,
tentant coûte que coûte d'installer leurs stations
de base dans des lieux choisis en fonction de stricts critères
d'opportunité.
Les sites actuellement choisis par les opérateurs
ne tiennent toujours pas compte des zones sensibles comme
les écoles, crèches, maisons de retraite ou
hôpitaux et concentrent même la plupart du temps
le nombre d'émetteurs sur un seul et même lieu.
Les opérateurs continuent donc à adopter une
posture arrogante préférant négliger
une concertation pourtant nécessaire avec les parents
d'élève, les riverains et locataires.
Devant cette absence de volonté des opérateurs
de téléphonie mobile à signer la charte
proposée par les élus de Paris, Agir pour l'Environnement
et Priartem demandent à la Mairie de Paris de prendre
d'urgence les dispositions suivantes :
- adoption d'un moratoire sur les implantations durant les
négociations sur la charte parisienne ;
- suspension sine die des conventions liant la Mairie de Paris
et les offices HLM aux opérateurs tant que ceux-ci
n'auront pas fait preuve d'ouverture vis à vis de la
signature de la charte parisienne.
Les associations Agir pour l'Environnement et Priartem resteront
aux côtés des riverains qui s'opposent à
l'implantation des antennes relais en dehors de toute réglementation
protectrice de leurs conditions de vie et de santé.
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