Paris, le 09 juillet 2009 : Alors qu’un nouveau comité
opérationnel faisant suite au Grenelle de ondes se
réunit ce jour afin de traiter des questions de recherche
et d’expertise, le Conseil scientifique de la Fondation
Santé et Radiofréquence, à travers
un communiqué de presse, menace de démissionner
collectivement, faute d’avoir obtenu des assurances
concernant le maintien d’une structure spécifique
en charge de la gouvernance de la recherche ainsi que l’engagement
de l’Etat sur un effort de financement de programmes
de recherche ambitieux sur cette question.
Selon les associations, la Fondation Santé et Radiofréquences
paye très directement sa volonté de maintenir
un dialogue ouvert et contradictoire avec les associations.
La Fondation paye également comptant son attitude
très ferme à l’égard des opérateurs,
en réclamant que les financeurs privés ne
soient plus les décideurs et qu’à ce
titre, l’industrie du mobile soit écartée
de l’administration de cette Fondation. Malgré
les justes critiques que son mode de financement public/privé
et surtout sa structure n’ont pas manqué de
provoquer, le conseil scientifique de la Fondation a su
faire la preuve de son indépendance, ce qui a manifestement
déplu aux opérateurs.
Une fois encore, les associations constatent que le Grenelle
des ondes s’est surtout attaché à préserver
les apparences tout en conservant intacts les intérêts
bien compris du lobby de la téléphonie mobile.
Avant le Grenelle des ondes existait une structure, imparfaite
certes, mais qui agissait en faveur d’un dialogue
que nombre d’acteurs, au premier rang desquels les
associations, reconnaissent comme de grande qualité.
Après le Grenelle, cette structure et l’expérimentation
positive d’un processus d’échanges qu’elle
a mis en place seront, selon toute vraisemblance, victimes
de cette volonté d’ouverture et disparaîtront
sans que l’Etat n’ait levé le petit doigt
pour assurer un suivi en matière de financement de
la recherche.
Alors qu’il existe un besoin considérable en
matière de recherche et d’expertise dans le
domaine de la téléphonie mobile considérée
par de plus en plus de scientifiques, et, parmi eux, les
responsables de l’AFSSET comme un risque émergent,
il semble que l’objectif inavoué de l’Etat
soit de casser tous les outils qui pourraient présenter
le risque de produire une recherche et une expertise de
qualité remettant potentiellement en cause des certitudes
rassurantes bien établies par et pour l’industrie
du mobile.
