Paris, le 29 juillet 2009 : La Ville de Saint-Denis (93)
vient d’adopter un moratoire sur toute nouvelle implantation
d’antennes relais, répondant ainsi favorablement
à l’appel des associations Agir pour l’Environnement
et Priartém.
Les associations se félicitent de cette initiative
et appellent l’ensemble des maires de France à
suivre cet exemple empreint de précaution. Ce moratoire
est adopté dans l’attente des résultats
de l’expérimentation d’un seuil maximal
d’exposition sur les lieux de vie et de travail à
0,6 volts/mètre pour l'exploitation de la téléphonie
mobile.
La faiblesse des moyens engagés par le ministère
de l’écologie (moins d’un million d’euros)
pour cette expérimentation est une façon habile
de poursuivre le Grenelle des ondes en privilégiant
l’affichage politique sans se donner les moyens financiers
d’aboutir sérieusement à une baisse
réelle des seuils d’exposition.
En adoptant un moratoire sur toute nouvelle implantation
d’antennes relais, la Ville de Saint-Denis se donne
les moyens, non plus seulement d’évaluer mais
d’agir.
Pour les associations, le niveau du champ électromagnétique
est connu puisque l’Agence nationale des fréquences
a déjà archivé plus de 16.000 mesures.
Ces milliers de mesures démontrent que plus de 90%
des mesures sont inférieurs à 1,5 V/m. L’objectif
d’un seuil d’exposition fixé à
0,6 V/m est donc tout à fait à porter, moyennant
un peu d’ambition politique. L’expérimentation,
même si elle permet de vérifier concrètement
l’exposition réelle des riverains, ne doit
pas être perçue comme un solde de tout compte
ou un frein à l’action.
L’adoption d’un moratoire sur toute nouvelle
antenne relais est un moyen judicieux d’obtenir un
infléchissement de la position des opérateurs
quant au niveau d’exposition des riverains et rappeler
au Gouvernement que le temps de l’évaluation
et de l’expérimentation ne doit pas être
utilisé comme prétexte à l’inaction.
