Paris, le 21 novembre 2008 : Par un heureux concours de
circonstance, le secrétariat d'Etat au développement
de l'économie numérique vient de convoquer
les associations à participer à une nouvelle
réunion visant à mieux réglementer
les développements de la téléphonie
mobile. Cette nouvelle réunion aura lieu lundi 24
novembre à 11h30.
Bien qu'il ne soit pas possible de lier cette soudaine
convocation à la parution d'un récent article
du Canard enchaîné, la coïncidence temporelle
de ces deux évènements est telle qu'elle
ne peut qu'interroger les associations, lesquelles attendaient
cette convocation depuis de longues semaines.
Les associations
renouvellent leurs demandes d'une véritable
concertation équilibrée, transparente et
contradictoire. Le parti pris jusqu'à présent
par le secrétaire d'Etat de recevoir séparément
opérateurs, représentants des ministères
et de l'AMF d'un côté et associations de l'autre
n'est pas à même d'offrir les conditions d'un
véritable dialogue et laisse à penser qu'il
y aurait des acteurs plus légitimes que d'autres.
Après le Grenelle de l'environnement, dont l'un
des seuls apports a été de reconnaître
l'intérêt d'un dialogue contradictoire entre
les parties prenantes, il est pour le moins étonnant
que les associations soient encore obligées de forcer
les portes des ministères pour faire entendre leurs
demandes.
Les réticences du Gouvernement à accueillir
les associations dans le débat ne seraient-elles
pas liées à la crainte de déplaire
aux opérateurs qui redoutent avant tout la fixation
d'objectifs réglementaires réellement contraignants
?
Si tel était le cas, il nous faudrait rappeler
au gouvernement que la santé publique doit être
un objectif prioritaire et qu'il ne peut relever d'un
compromis avec des industriels dont les intérêts
sont de faire du profit.
