Paris, le 02 juillet 2008 : Pour la seconde fois en six
mois, la Ministre de la santé agite le spectre d'une
interdiction du portable destiné aux enfants sans
pour autant prendre les dispositions législatives
et réglementaires qui s'imposeraient.
Au travers d'une interview au journal le Parisien daté du
02 juillet 2008, la Ministre, embarrassée par la
prise de position récente de grands cancérologues
et par le bruit médiatique que celle-ci a entraîné,
annonce préférer « l'information à l'interdiction
du portable ».
Les associations rappellent qu’elles demandent instamment à la
Ministre depuis plusieurs mois et l’interdiction
de la commercialisation des portables destinés aux
enfants et le lancement de grandes campagnes d’information
sur les risques d’un usage non contrôlé du
téléphone portable. Elles rappellent qu’une
communication ponctuelle, sous forme d’interview
dans un journal, ne peut pas faire office d’information
large et systématique à l’égard
de l’ensemble de la population, aujourd’hui
concernée par l’exposition aux champs électromagnétiques
de la téléphonie mobile, enfants, adolescents,
parents…
Les associations expriment par ailleurs leur stupéfaction à la
lecture des propos de Roselyne Bachelot, ministre de la
Santé qui considère les résultats
intermédiaires du programme international Interphone
comme « rassurants ». Les résultats
publiés à ce jour révèlent
une augmentation statistiquement significative de trois
types de cancers après seulement dix ans d'utilisation
et dans des conditions d'utilisation qui n'ont rien à voir
avec l'usage intensif qu'en font les adolescents.
Ainsi, sous couvert de recommandations de précaution,
qui visent à l’absoudre de toute responsabilité en
cas d'affaire du cerveau irradié, la Ministre, à travers
des propos rassurants concernant les résultats scientifiques
actuels, ne fait qu’encourager le laisser-faire dans
lequel peuvent s’engouffrer les industriels de la
téléphonie mobile.
Les associations rappellent que les indices concordants
concernant les risques liés à l’exposition
aux champs électomagnétiques de la téléphonie
mobile sont suffisamment nombreux, les alertes lancées
par le monde scientifique et le monde médical suffisamment
récurrentes pour nécessiter une action politique
préventive majeure sur cette question. Les propos
de Roselyne Bachelot ne vont pas dans ce sens et engagent
d’ores et déjà sa responsabilité.
Contact presse :
>
Stéphen KERCKHOVE – Délégué général
d’Agir pour l'Environnement - Tél. 0140310299
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Janine LE CALVEZ – Présidente de Priartém
- Tél. 0142478154
