Paris, le 03 janvier 2008 : Quelques jours après
la période des fêtes de fin d’année,
le ministère de la Santé appelle, bien
tardivement, les parents de jeunes enfants à ne
pas acheter de portables destinés explicitement à un
public jeune.
Telle la cavalerie arrivant après la bataille,
la ministre de la Santé intervient à contretemps,
incitant les parents à ne pas acheter certains
types de cadeaux de Noël… après Noël
! Pire, au lieu d’annoncer enfin une réglementation
interdisant la commercialisation et la promotion des
portables destinés aux enfants, la direction générale
de la Santé privilégie une communication
particulièrement flou posant le problème
du risque tout en ne retenant aucune mesure cohercitive.
Les associations Agir pour l’Environnement et Priartém
seront reçues par le cabinet de Roseline Bachelot
le 15 janvier prochain. Ces associations dénoncent
l’incapacité des pouvoirs publics à prendre
la mesure de la crise sanitaire annoncée ! A rebours
des dernières études publiées dans
le cadre du programme Interphone / OMS laissant présager
des effets sur la santé après 10 ans d’exposition,
le ministère de la Santé se contente d'une
attitude lénifiante.
Ce communiqué de la direction générale
de la santé suivi d'une communication publique de
la Ministre de la santé constitue une première,
preuve que le problème de santé publique
associé à la téléphonie mobile,
ne peut plus être nié. Mais, les associations
constatent une nouvelle fois que la parole publique ne
s'accompagne pas d'une vértiable action politique.
En effet, ces déclarations institutionnelles ne
changent malheureusement pas la donne : une société,
Immaginarium, continue à commercialiser un portable
destiné explicitement aux enfants âgés
de 6 ans et plus.
Faute d'engagements politiques forts en faveur d'une réglementation
interdisant la commercialisation des portables pour enfants
et notamment le MO1 d'Immaginarium, les associations se
verront contraintes de porter l'affaire sur le terrain
judiciaire.