Les études sur les effets des téléphones
mobiles financés exclusivement par
l'industrie rapportent moins souvent des effets biologiques
statistiquement
significatifs que celles bénéficiant d'autres
fonds, constatent des
chercheurs suisses dans des travaux présentés à Paris.
Ces effets des
radio-fréquences sur le corps peuvent être une
modification de
l'électroencéphalogramme, des sécrétions
hormonales, des fonctions
cardiovasculaires ou des résultats à des tests
cognitifs, selon cette étude
de fiabilité communiquée à Paris lors
d'une conférence internationale sur la
santé et l'environnement. Après avoir recensé 59 études,
dont 12 financées
exclusivement par les industriels du secteur, 11 par des organismes
publics
ou caritatifs, 14 bénéficiant d'un financement
mixte et 22 dont le
financement n'est pas connu, les chercheurs constatent que
seulement un
tiers (4 sur 12) des études financées par les
industriels ont trouvé au
moins un effet physiologique significatif. La proportion de
travaux relevant
au moins un effet lié à la santé est beaucoup
plus élevé parmi les autres é
tudes: 82% (9 sur 11) de celles bénéficiant de
fonds publics ou caritatifs,
10 sur 14 pour les financements mixtes, 17 sur 22 aux financements
non
connus. Les cas d'études sponsorisées exclusivement
par l'industrie sont
maintenant devenus "rares", cela appartient plutôt "au
passé", précise
toutefois Martin Röösli (Université de Berne),
co-auteur de cette analyse de
fiabilité, ajoutant que les travaux actuels sont de "meilleure
qualité".

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