Paris, le 05 septembre 2006 : Les associations Agir pour l'Environnement
et PRIARTéM ont saisi, par l’intermédiaire
de leur Avocat, la Commission d’accès aux documents
administratifs pour obtenir publication du rapport de l’Inspection
générale de l’environnement et de l’Inspection
générale des affaires sociales sur les dysfonctionnements
de l’Agence française de sécurité sanitaire
environnementale.
Cette inspection commune de l’IGE et de l’IGAS
a été déclenchée en octobre 2005 à la
suite de propos publics de Monsieur PAILLOTIN, Président
en exercice de l’AFSSE, remettant directement en cause
l’indépendance de l’expertise de l’Agence
qu’il préside. Dans le cadre d’un colloque
organisé au Sénat sur les questions de l’expertise,
Monsieur PAILLOTIN avait ainsi déclaré que « l’expertise
de l’Afsse sur la téléphonie mobile n’a
jamais suivi, ni de près ni de loin, les règles
que l’Afsse s’est fixée à elle-même
; donc, c’est une expertise que je considère,
en tant que Président du Conseil d’Administration,
comme n’existant pas, n’étant pas le fait
de l’Afsse, puisqu’elle ne correspond pas aux textes
que le Conseil d’administration a lui-même adoptés. » ;
ces propos rejoignant ainsi les critiques formulées
par Agir pour l'Environnement et PRIARTéM quant au recours
systématique à certains experts connus pour leur
proximité avec les lobbies de la téléphonie
mobile.
Depuis le début de l’année 2006, les Ministres
de la Santé et de l’Ecologie ont en main ce rapport
mais se refusent à le rendre public. Le recours gracieux
adressé, en juin 2006, par les deux associations Agir
pour l’environnement et PRIARTéM, aux deux ministres
de tutelle afin d’obtenir transmission du rapport est
resté sans réponse, cette non-réponse
dans le délai d’un mois valant refus. Qu’y
a-t-il donc de si gênant dans ce rapport pour que deux
ministres décident de garder au secret un rapport officiel,
qui, dans le cadre démocratique normal, aurait dû être
mis à la disposition de tous ? Pour tous ceux qui ont
espéré que l’audit réalisé par
les deux inspections générales constituait une
occasion de mettre un terme aux dérives récurrentes
qui nuisent à la crédibilité de l’AFSSEt,
ce silence n’est pas acceptable.
Loin d’opter pour la mise en œuvre des actions
ciblées nécessaires à la clarification
des conditions de l’expertise de l’Agence, la Ministre
de l’Ecologie et le Ministre la Santé choisissent
de s’enfermer dans un mutisme qui les rend solidaires
des dérives constatées au sein de celle-ci.
Les associations Agir pour l'Environnement et PRIARTéM
dénoncent ce comportement qui ne condamne pas les errements
de l’AFSSEt et qui se double d’une inaction totale
sur le dossier sanitaire de la téléphonie mobile.
Les associations Agir pour l'Environnement et PRIARTéM
réclament la publication immédiate du rapport
de l’IGE/IGAS sur l’AFSSEt et la mise en œuvre
rapide de solutions visant à rendre l’expertise
publique française transparente, indépendante
et contradictoire.

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