Paris, le 26 août 2005 : Suite aux révélations
du Canard enchaîné relatives à
un accord commercial secret conclu entre les 3 opérateurs
de téléphonie
mobile, Agir pour l'Environnement et Priartém souhaitent être
entendues par
le Conseil de la Concurrence sur le rôle de l'AFOM (Association
française
des opérateurs mobiles) comme lieu d'entente entre les
trois
compagnies françaises de téléphonie mobile.
Cette structure, créée le 22 juin 2002 fournit,
en effet, aux trois
opérateurs un lieu de rencontre et d'entente officiel.
Grâce à elle, point
n'est besoin de réunions secrètes puisque leur
connivence peut s'afficher
publiquement et avec des moyens considérables.
Tous les riverains d'antennes qui ont eu à s'opposer
aux opérateurs ont pu
observer le poids de cette entente. Alors qu'il existe une
controverse
scientifique internationale, les 3 opérateurs agissent
main dans la main,
exerçant un lobbying commun à destination des élus
locaux et nationaux
visant à réfuter tout risque sanitaire à l'aide
des outils et arguments
fournis par l'AFOM.
Force est donc constater que, en matière de développement
du réseau de
téléphonie mobile, autant qu'en matière
de tarification, les trois
opérateurs agissent de concert, multipliant les communiqués,
conférences et
dépliants communs et ce, au nom de leur association.
Cette collusion prouve, à
l'évidence, l'absence de caractère concurrentiel
de la téléphonie mobile
et pose le problème de la licéité d'une
structure telle que l'AFOM.
Les deux associations demandent l'intervention des pouvoirs
publics pour
mettre fin à l'existence de cette vitrine publique manifestement
extralégale.

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