Paris, le 14 juin 2005 : Alors que le
directeur scientifique de l’AFSSE vient d’annoncer sa démission
en dénonçant notamment la partialité de
certains comités d’experts rédigeant
les avis scientifiques de l’AFSSE, alors que le précédent
rapport sur la téléphonie mobile rendu par
l’Agence avait donné lieu à une dénonciation
par la presse du manque d’indépendance de ses
auteurs, l’AFSSE rend public aujourd’hui un nouveau
rapport rédigé une fois encore par le même
petit noyau d’ « experts officiels ».
Une nouvelle fois, Bernard Veyret qui reconnaît lui-même
que son laboratoire est financé en partie par les opérateurs
de téléphonie mobile, Isabelle Lagroye, travaillant
sous les ordres de Bernard Veyret, Gilles Dixault anciennement
responsable des risques électromagnétiques au
Ministère de la Santé et actuel secrétaire
scientifique de l’Afsse produisent un rapport niant ou
tentant autant que faire se peut de nier les risques induits
par l’utilisation du portable et l’exposition aux
radiofréquences générées par les
antennes relais.
Les associations Agir pour l'Environnement et Priartém
dénoncent la composition une fois de plus monolithique
et partiale de ce groupe d’experts qui considèrent
le stakhanovisme rédactionnel et la publication pléthorique
de rapports rassurants (à un rythme quasi annuel) comme
un gage de crédibilité. Force est de constater
que certains scientifiques ont acquis le monopole de l’expertise
dans le domaine de la téléphonie mobile, récusant
tout pluralisme et niant la controverse internationale.
Alors que cinq études internationales récentes
viennent confirmer les inquiétudes des associations
Agir pour l’Environnement et Priartém, le comité scientifique étêté de
l’Afsse cherche une nouvelle fois à valider certaines
hypothèses erronées qu’elle a elle-même
produites à plusieurs reprises. Les associations
rejettent les conclusions de ce « nouveau » rapport et demande
au Ministre de la santé de revoir intégralement
l’architecture de l’Agence française de
sécurité sanitaire environnementale.

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