Paris, le 19 janvier 2005 : Au cours d’une conférence
de presse commune, Agir pour l’Environnement et Priartém
ont souhaité interpeller, une nouvelle fois, le Ministre
de la Santé quant aux conséquences sanitaires
de la téléphonie mobile.
En moins d’un an et demi, pas moins de quatre études
internationales officielles concluent à l’effectivité d’effets
sur la santé des champs électromagnétiques émis
par la téléphonie mobile.
- Ainsi, en octobre 2003, l’étude TNO effectuée
sous l’égide des ministères de la santé,
de l’environnement et de l’économie hollandais
s’inquiètent des effets sur le bien être
et les fonctions cognitives de l’exposition d’individus
pendant des durées brèves (45 minutes) à des
niveaux de champs très faibles.
- Plus récemment, en septembre 2004, une équipe
de Karolinska, institut de médecine suédois,
conclut à un quadruplement des risques de tumeurs
du nerf auditif pour les usagers ayant utilisé un
portable depuis plus de dix ans.
- En décembre dernier, douze équipes européennes
réunies sous l’acronyme REFLEX révèlent également
qu’une exposition inférieure aux valeurs autorisées
entraîne une altération de la structure de l’ADN
;
- Enfin, tout récemment, une Enquête du National
Radiological Protection Board coordonnée par William
Stewart invite les pouvoirs publics à limiter l’usage
du portable pour les publics sensibles et particulièrement
les enfants.
Face à la multiplication de ces études, les
associations Agir pour l’Environnement et Priartém
expriment leur indignation face au mutisme du Ministère
de la Santé qui se terre dans un silence inacceptable.
Pire, les quelques scientifiques français qui émettent
des hypothèses inquiétantes semblent brutalement
marginalisés. Ainsi, les résultats du Professeur
Aubineau sur la perméabilité de la barrière
hémato encéphalique sont toujours en attente
de publication. Les résultats de la réplication
de l’étude de Madeleine Bastide (financée
par Bouygues Telecom) semblent mystérieusement bloqués
depuis plusieurs mois alors qu’elle montrait un taux
anormalement élevé de mortalité d’embryons
de poulet exposés aux radiofréquences.
Comme les associations pouvaient le craindre, la généralisation
de la téléphonie mobile sans études
préalables, expose des pans entiers de la population à des
champs électromagnétiques dont les conséquences
sanitaires semblent loin d’être négligeables.
Maintenant que les opérateurs sont informés
des risques sanitaires afférents à la téléphonie
mobile, ces derniers doivent prendre toute la mesure de leur
responsabilité en indiquant clairement sur tous les
outils promotionnels un message de prudence. A défaut,
les associations se réservent le droit d’ester
prochainement en justice.
Cette information ne dédouane aucunement le Ministre
de la Santé d’agir immédiatement en édictant
enfin une réglementation contraignante concernant
les portables et les antennes relais qui ne font, à ce
jour, pas l’objet d’études sérieuses.
Les associations remettront, ce jour, une Lettre ouverte à Monsieur
Douste-Blazy faisant état de leurs exigences.

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