Paris, le 26 novembre 2007 : Après plusieurs mois
d'intense activité ayant
rythmé le Grenelle de l'environnement, le Gouvernement
semble tétanisé à l'idée
de passer de la simple communication à une action
reposant sur des lois et
règlements. Constatant un début d'impatience
et d'inquiétude de la part du
monde associatif, le ministre de l'Ecologie tente d'emplir
le silence
assourdissant qui a fait suite au discours présidentiel.
Une nouvelle fois,
la communication politique tient lieu de stratégie
et occulte volontairement
toute mesure contraignante.
Alors que la mise en ouvre du Grenelle était annoncée
pour le 15 décembre,
Agir pour l'Environnement constate que le Chef de l'Etat
est plus promptà discourir qu'à agir. Au lyrisme et à la grandiloquence
présidentielle a fait
suite un flou particulièrement étonnant. L'association
craint que « l'arbre
de la communication cache la forêt des mesures à prendre
! »
En annonçant que seule la clause de sauvegarde sur
les OGM (accompagnée d'une
loi dont le contenu demeure pour le moins mystérieux)
et le bonus-malus sur
les véhicules propres feraient l'objet de dispositions
réglementaires et que
le reste des mesures seraient reportées sine die à une
date ultérieure, il
est à craindre que le bilan du Grenelle soit particulièrement
léger.
Force est de constater que les relevés de décisions,
particulièrement
ambivalents et sujets à toutes les interprétations,
nécessitent un travail
de relecture. Agir pour l'Environnement espère que
ce temps d'interprétation
ne sera pas mis à profit par les groupes de pression
de toute sorte pour
affadir encore des décisions en demi-teintes.
