Paris, le 09 mai 2006 : Après plusieurs années
de tergiversation, le Ministère de l'Ecologie va enfin
présenter l'étiquette Energie, mesure du Plan
Climat (juillet 2004) dont l'objet est d'améliorer
l'information du grand public concernant les émissions
de CO2 et les consommations en carburant des véhicules
particuliers neufs. Initialement prévue pour être
largement diffusée, cette étiquette Energie
ne sera finalement rendue obligatoire que chez les concessionnaires
automobiles.
Agir pour l'Environnement et le Réseau Action Climat
France regrettent que
cette étiquette Energie ne soit pas imposée
sur l'ensemble des outils promotionnels automobiles. Une
simple étiquette ne pourra jamais contester l'omniprésence
publicitaire, a fortiori si l'étiquetage promue par
le Ministère de l'Ecologie n'est pas apposée
sur chaque support publicitaire visuel (affiche, presse,
TV, etc.) et ce de façon lisible et compréhensible.
Alors que les prix du pétrole s'envolent et que les
gaz à effet de serre s’accumulent dans l’atmosphère à un
rythme alarmant, l'étiquette Energie telle qu’envisagée
est une occasion manquée pour le gouvernement d’émettre
un signal fort et de contrebalancer l'impact néfaste
des publicités énergétivores.
Cette mesurette risque même de ne pas atteindre l'objectif
minimaliste qui lui est désormais assigné, à savoir
une vocation exclusivement comportementale et pédagogique
lors de l’achat. Difficile de croire en effet que cette étiquette
figurera en très bonne place chez les concessionnaires.
Agir pour l'Environnement et le Réseau Action Climat
France réclament une toute autre ambition pour cette étiquette
Energie qui doit être apposée sur l'ensemble
des véhicules en circulation et sur la totalité des
publicités. Elle doit par ailleurs être envisagée
comme une première étape vers une fiscalité basée
sur le niveau d’émission de CO2 des véhicules.
L'élargissement de la vocation de cette étiquette
Energie doit aussi permettre aux collectivités locales
d'interdire ou limiter la circulation des véhicules
les plus polluants.
Une nouvelle fois, le Ministère de l'Ecologie repousse à une
date indéterminée les mesures réellement
dissuasives qui s'imposent, privilégiant, à défaut
de réglementations contraignantes et de mesures fiscales,
un empilement de mesurettes insuffisantes !
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