Paris, le 10 juin 2008 : Un accord franco-allemand relatif
au règlement européen sur les rejets de
CO2 des véhicules particuliers semble s’être
dessiné à la suite d’une rencontre
entre le Président de la République Française
et la Chancelière allemande.
Pour Stéphen Kerckhove, délégué général
d’Agir pour l’Environnement, « cet
accord franco-allemand est un non-accord sans ambition
ni contrainte particulière puisque l’objectif
de 120 g/CO2 a été porté à 138
g/CO2 par kilomètre parcouru réduisant à néant
l’effort à réaliser par les constructeurs
automobiles ».
Une fois encore, la France tient de beaux discours
sur le climat, discours à mille lieues des actes
et très en retrait des décisions et accords
signés par la France.
En pleine crise énergétique, il est pour
le moins stupéfiant que la France et l'Allemagne
puissent opter pour un statu-quo extrèmement
négatif !
A la veille de la présidence française
de l’Union européenne, le Président
de la République semble prêt à tous
les compromis climaticides pour obtenir un accord politique
minimaliste. L’association Agir pour l'Environnement
exprime sa plus vive déception à l’égard
d’un accord inacceptable et demande à être
reçue immédiatement par le cabinet de
la Présidence de la République afin d’obtenir
une explication sur un accord qui rompt définitivement
avec les conclusions du Grenelle de l’environnement.
Alors que le coût des matières premières
devrait inciter les responsables politiques à agir
en tenant compte des contraintes écologiques
et climatiques, il apparait nettement que Nicolas Sarkozy
et Angela Merckel ne sont pas à la hauteur des
enjeux.