Paris, le 20 juin 2006 : A en croire l’ordre du jour
de l’Assemblée nationale, le Gouvernement vient,
pour la troisième fois, de reporter l’examen
en première lecture du projet de loi sur les OGM.
Avec un retard de trois ans sur le calendrier de transposition
de la directive 2001/18, la France se démarque à nouveau
du reste de l’Europe en prolongeant un « no man’s
land juridique » en matière de dissémination
d’OGM dans l’environnement, permettant de fait
aux promoteurs des OGM de les imposer sans base légale,
sans aucun contrôle ni aucune transparence.
Tant en 2006 qu’en 2007, les associations et syndicats
ont la conviction que la dissémination d’OGM
dans l’environnement ne connaîtra donc pas d’encadrement
légal. Au regard des cultures commerciales actuellement
en cours, ce vide juridique inacceptable profite aux seuls
semenciers. Les associations réclament l’adoption
immédiate d’un moratoire sur toutes les cultures
et essais d’OGM en plein champ pour permettre la réalisation
d’études sérieuses et approfondies sur
les effets cumulés à long terme, inexistantes
actuellement.
Ces organisations constatent avec satisfaction que nombre
de parlementaires hésitent à adopter un projet
de loi très favorable au lobby biotechnologique. Les
associations et syndicats appellent les parlementaires à profiter
de la période estivale pour travailler en amont avec
elles à l’élaboration d’une véritable
proposition de loi qui garantirait enfin la primauté des
systèmes agraires existants, protègerait l'environnement
et les citoyens de la contamination génétique,
et permettrait le choix des producteurs et des consommateurs à produire
et à consommer sans OGM.

|