Paris, le 07 février 06 : Dans le cadre d’un
sondage exclusif commandité par Agir pour l'Environnement
auprès de l’institut de sondage BVA, il apparaît
que les Français demeurent très nettement opposés à la
dissémination d’OGM dans l’environnement
et en agriculture.
Dans ce sondage, effectué les 27 et 28 janvier dernier
auprès de 1003 personnes, 78% des Français
souhaitent interdire temporairement les OGM afin d’évaluer
précisément leurs impacts sanitaires et environnementaux.
Ils sont 72% à se déclarer favorables à un
référendum sur la réglementation des
OGM en France. Ces résultats confortent les associations
et syndicats agricoles signataires de ce communiqué dans
leur campagne en faveur d'un moratoire sur les cultures de
plantes génétiquement modifiées.
Alors que le Ministre de la Recherche présentera
mercredi en Conseil des ministres, un projet de loi sur les
OGM qui légalisera une contamination chronique de
l’environnement et de l’agriculture conventionnelle
et de qualité, 85% des français souhaitent
que les labels Qualité (Label rouge, AOC et bio) soient
strictement sans OGM. A ce jour, le projet de loi ne prévoit
que des indemnisations partielles des productions contaminées
si la pollution est supérieure à 0,9%, créant
de fait une contamination de fond incontrôlable et
insidieuse. Cette stratégie du fait accompli crée
une situation de pollution rampante non reconnue officiellement
et qui ne pourra qu’empirer avec le temps.
Dans le cadre de ce projet de loi, Agir pour l'Environnement,
Greenpeace, Attac, la Confédération paysanne,
le MDRGF, la Fédération Nationale d’Agriculture
Biologique, Nature et Progrès et Biocoop protestent à l’encontre
de la possibilité offerte aux firmes semencières
de ne pas diffuser les informations relatives aux risques
pour la santé qui pourraient nuire à leurs
intérêts. Cette disposition inacceptable renforce
l’omerta biotechnologique.
Par ailleurs, le projet de loi sur les OGM instaure une
indemnisation a minima excluant de fait la plupart des contaminations
(semences, transport, stockage, transformation, rémanence
des semences dans le sol). Pire, les dommages irréversibles à l’environnement
ne sont pas pris en compte, minorant de fait le risque financier
supporté par les agriculteurs faisant le choix des
OGM. Cette disposition récuse implicitement le principe
de précaution.
Devant les résultats de ce sondage mettant en exergue
le rejet massif des français à l’égard
d’une dissémination irréversible et automultiplicatrice
d’OGM dans l’environnement et en agriculture,
les ONG appellent les parlementaires à faire preuve
de responsabilité en adoptant un moratoire sur toutes
les cultures d’OGM en plein champ, en invoquant la
clause de sauvegarde prévue à cet effet à l’article
23 de la directive européenne 2001/18.
Sondage
exclusif BVA/ Agir pour l'Environnement

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