Interdiction des insecticides néonicotinoïdes le 1er septembre 2018

Communiqués de presse

Au terme de plus de deux heures et demi de débats, les députés ont interdit, dans le cadre de la loi Biodiversité, les insecticides néonicotinoïdes, repoussant néanmoins la date d’application au 1er septembre 2018 (initialement fixée au 1er janvier 2017 par la commission du Développement Durable). Entre ce vote et l’interdiction définitive prévue le 1er septembre 2018, plus d'un million de colonies d’abeilles auront disparu en France !

Ce report de l’interdiction fait écho aux pressions du ministre de l’agriculture et du président du groupe socialiste qui ont mis tout leur poids dans la balance pour tenter d’éviter une interdiction des pesticides « tueurs d’abeilles ». Il est à noter que la nouvelle secrétaire d’Etat à la Biodiversité s’en est remise à la sagesse des parlementaires, exprimant une position du gouvernement beaucoup moins favorables au lobby des pesticides que celle défendue par le ministre de l’agriculture chimique; qui a multiplié les pressions, notamment en adressant un courrier aux députés socialistes afin de les enjoindre de remettre en cause l'interdiction

Nonobstant ce report, le principe d’une interdiction des pesticides néonicotinoïdes est acté en seconde lecture, ce dont peuvent se réjouir les 130 000 signataires de la pétition initiée par Agir pour l’Environnement.

Cette victoire laisse néanmoins un goût amer puisque le report d’un an de la date de l’interdiction des pesticides néonicotinoïdes va entraîner la disparition de 300 000 colonies d’abeilles supplémentaires en France.

Nul doute que le lobby agro-industriel garde, avec ce report, le secret espoir d’obtenir un nouveau changement de législation en 2017 ou 2018.