Ecotaxe : Deux poids (lourds)... deux mesures ?!

Communiqués de presse

Le gouvernement s'apprêterait à prendre une décision concernant le dossier épineux de l'écotaxe poids lourds. Selon certaines « rumeurs » et autres ballons d'essai, le gouvernement pourrait réduire le nombre de kilomètres du réseau national soumis à l'écotaxe à moins de 4000 km, ceci entraînant un manque à gagner évalué à plus de 500 millions d'euros.

Le gouvernement s'apprêterait à prendre une décision concernant le dossier épineux de l'écotaxe poids lourds. Selon certaines « rumeurs » et autres ballons d'essai, le gouvernement pourrait réduire le nombre de kilomètres du réseau national soumis à l'écotaxe à moins de 4000 km, ceci entraînant un manque à gagner évalué à plus de 500 millions d'euros.

A l'heure actuelle, seules 15 534 kilomètres de routes sont soumises à l’écotaxe, soit 1,6% du réseau routier français. L’utilisation du réseau taxable ne représente qu’en moyenne 30% du trajet effectué par un poids lourd. Avec cet énième recul, le réseau taxable ne représenterait plus que 0,4% du réseau routier et 7% du trajet effectué par un poids lourds !

Alors que l'Etat peine à boucler son budget, il est inconcevable que le gouvernement cède aux bonnets rouges et tienne tête aux cheminots en colère. La transition énergétique passe par un soutien actif au service public du rail et par un rééquilibrage de la fiscalité qui fait la part trop belle au tout routier.

De report en exemption, le gouvernement semble prêt à tout pour abandonner (sans oser l'assumer) une écotaxe qui est pourtant l'un des tous premiers outils fiscaux mis au service de la transition énergétique. Alors que Ségolène Royal met la dernière touche au projet de loi sur la transition énergétique, l'abandon de l'écotaxe signerait la mort programmée de toute ambition écologique en matière de transport.

Depuis le 1er janvier 2014, le report de la mise en œuvre de l'écotaxe poids lourds a engendré un manque à gagner pour le budget de l'Etat de plus de 420 millions d'euros. Pendant ce temps là, le fret ferroviaire souffre d'un manque criant d'investissements et le réseau ferré ploie sous une dette abyssale de plus de 44 milliards d'euros.