Du 22 au 25 octobre 2003, Narito Harada a participé
pour Agir pour lEnvironnement au séminaire international
de travail intitulé « Gouvernance mondiale de
lenvironnement : lAgenda post-Johannesburg »,
à lUniversité de Yale dans le Connecticut,
Etats-Unis.
Lévènement était principalement
organisé par le « Yale center for environmental
law and policy » et la Heinrich Böll Foundation.
Il sinscrit dans le cadre dun cycle de rencontres
multipartites ouvert en juin 1998. 5 séminaires de
travail relatifs à la gouvernance mondiale de lenvironnement
ont été organisés et ont donné
lieu a publication dun ouvrage de synthèse pour
le sommet de Johannesburg. Le séminaire
doctobre dernier est le 6ème et tente de construire
sur les bases peu engageantes du Sommet de Johannesburg (en
gros, renforcer le PNUE dans le cadre de son mandat et la
coopération interinstitutionnelle, y compris avec les
institutions de Bretton Woods).
Les participants étaient au nombre de
48 et représentaient des secteurs variés (gouvernements,
agences intergouvernementales -ONU, PNUE, PNUD, IUCN, Banque
mondiale-, chercheurs, secteur privé et ONG). Les ONG
présentes étaient : Worldwatch institute, Agir
pour lEnvironnement, Earth 3000 et Environment Liaison
Centre International.
Remarques générales : très bonne organisation,
grand confort et moyens modernes de travail ; bonne ambiance,
sérieuse et sympathique. Participants de qualité.
Prises de contacts intéressantes. Certains participants
ont écrit un article analytique dune quinzaine
de pages pour loccasion. Jai écrit un article
intitulé « Campagne pour une Organisation mondiale
de lenvironnement, une perspective française
» (sur le site et en ligne en anglais, voir www.yale.edu/gegdialogue).
En 2 jours pleins, nous avons abordé
de nombreux thèmes : leffectivité du système
actuel de gouvernance mondiale de lenvironnement (GME),
la pertinence dune OME, les fonctions dun régime
renforcé de GME (4 groupes de travail : fonctions législative,
judiciaire, exécutive, financement), les obstacles
et la stratégie pour la mise en uvre dune
réforme. Le problème pour la « mise en
uvre »,
cest quil ny a pas consensus sur le contenu
de la réforme.
Brièvement, les points saillants furent
les suivants :
-le nouveau régime de GME doit avant tout faire être
capable de « leadership »
-concevoir les problèmes environnementaux en lien avec
les problèmes de développement,
-A la question « le monde a besoin dune Organisation
mondiale de lenvironnement ? », a priori 25 %
très pour, 25 % très contre, le reste entre
les deux. La réponse est fonction du contenu et certains
plaident plutôt pour un « mécanisme pour
lenvironnement global », structure légère
pour impulser des dynamiques, basée sur lactivité
de groupes de travail thématiques destinés à
élever une question au niveau international.
-problème de volonté politique. Lattention
excessive portée aux problèmes de terrorisme
et de sécurité internationale accapare la mobilisation
internationale.
-La France a lancé cet automne une campagne diplomatique
internationale pour rassembler les Etats favorables à
lOME. Bilan provisoire plutôt encourageant.
-Les fonctions de GME sont bien identifiées mais lorganisation
institutionnelle ne lest pas.
Jai pu présenter la campagne et toutes les idées
dAgir pour lEnvironnement. Bon écho général.
Un papier de synthèse est en cours de rédaction
par les organisateurs.
Prochaine étape à définir.
Narito Harada

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