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Campagne
24 :
TRES HAUTE TENSION
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DES NUISANCES SUR TOUTE LA LIGNE !!!
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Partenaires de la campagne : |
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Pourquoi
cette campagne ?
Le Réseau de Transport de l’Electricité est
structuré à l’image du programme électronucléaire
français : surdimensionné et hypercentralisé.
Avec une surproduction électrique chronique,
la France se doit d’exporter à bas
prix son électricité et milite
donc ouvertement pour des interconnexions frontalières
nombreuses.
C’est ainsi que le Réseau de Transport
de l’Electricité, filiale d’EDF,
sous couvert d’unification du marché européen
de l’électricité, développe
de nombreux projets qui traversent les Alpes
ou les Pyrénées. Arguant d’un
coût dispendieux, RTE ne se donne même
pas la peine d’étudier les solutions
alternatives d’enfouissement des lignes à très
haute tension, privilégiant le saccage
de nombreuses zones naturelles.
Avec
la construction du futur réacteur
EPR à Flamanville dans la Manche, c’est
un nouveau projet de ligne à 400000 volts
qui pourrait voir le jour, pour le seul bénéfice
du lobby nucléaire. Avec 21000 kilomètres
de lignes à 400000 volts et 26000 kilomètres
de lignes à 225000 volts, rien ne semble
devoir mettre un terme à cette folie des
grandeurs.
Le
recours aux énergies renouvelables, à l’efficacité énergétique
et à la maîtrise de l’énergie
aurait pourtant le grand mérite de rapprocher
la production d’électricité du
consommateur final en éliminant de fait
les dizaines de milliers de pylônes qui
défigurent nos paysages et génèrent
des interférences électromagnétiques
aux conséquences sanitaires mal connues.

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Les
objectifs
Le système électrique français
repose sur un triptyque atypique : des unités
de production électronucléaire
centralisées, des lignes à très
haute tension qui acheminent sur des milliers
de kilomètres un courant produit principalement
en 30 points du territoire et enfin un consommateur
incité constamment à utiliser alternativement
le chauffage électrique ou la climatisation
pour écouler, dans un immense gaspillage,
le surplus électrique produit.
Nous
demandons donc :
Au
Président du Réseau de Transport
de l’Electricité :
•
de promouvoir un réseau électrique
reposant sur la décentralisation et les
petites unités de production;
•
de suspendre l’ensemble des projets d’extension
de lignes THT;
•
d’enfouir les lignes THT existantes lorsque
la faisabilité technique et le milieu
naturel le permettent.
Au
Ministre de la Santé :
•
de mener à bien une campagne d’études épidémiologiques à proximité des
lignes THT;
•
d’élaborer une cartographie précise
des champs électromagnétiques dus
aux lignes THT;
•
de créer des zones de sécurité de
300 mètres de part et d’autre des
lignes THT dans lesquelles tout permis de construire
est interdit;
•
de limiter l’exposition aux champs magnétiques à 0,2
micro-tesla dans les lieux de vie ;
Au
ministre de l’Écologie et du
Développement durable :
•
d’adopter un plan pluriannuel d’investissement
visant à décentraliser les moyens
de production électrique, seul moyen de
réduire efficacement le nombre de kilomètres
de lignes à très haute tension;
•
de signer avec RTE un nouvel accord sur les réseaux électriques
et l’environnement;
•
de mener une campagne de maîtrise de l’énergie;
•
d’interdire les publicités incitant
directement ou indirectement à un usage
irrationnel de l’énergie;

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RTE,
le pylôneur !
Avec son réseau de transport de l’électricité (RTE),
la France est l’un des pays au monde dont
la distance kilométrique de lignes à moyenne,
haute et très haute tension est la plus élevée.
Ces saignées paysagères sont le
résultat tangible d’une logique énergétique
privilégiant de grosses unités
interconnectées, logique illustrée
par l'implantation de 22 sites nucléaires
produisant 78% de l'électricité française.
Le moyen de réduire significativement
l’impact de ces lignes serait de décentraliser
le réseau électrique français
en privilégiant les petites unités
de production, proche du consommateur final. À cet égard,
le nouveau réacteur nucléaire EPR
prévu à Flamanville dans la Manche
nécessiterait la construction de plus
de 200 km de lignes à 400000 volts. L’EPR
et sa ligne THT ne sont que les deux faces d’une
même pièce qui doivent être
abandonnées immédatementent. Malgré un
réseau approchant les 100000 kilomètres
(très haute, haute et moyenne tension),
l’enfouissement peine à être
considéré comme une solution crédible
et envisageable. Plus de 98% des 47327 kilomètres
de lignes à haute et très haute
tension – 225000 volts et 400000 volts – demeurent
aériennes!
Entre
2001 et 2003, RTE s’était
engagé au travers de l’accord «Réseaux électriques
et environnement », à mener des
actions ciblées en faveur de la protection
des paysages. Depuis cette date, cette convention
signée avec le ministère de l’Environnement
n’a pas été renouvelée… Les
avancées extrêmement modestes de
ce texte devaient être trop contraignantes!!!
L’enfouissement,
un enterrement de première
classe !
Selon l’IFOP, 68% des sondés réclament
un enterrement des lignes électriques.
Pourtant le Réseau de Transport de l’Electricité,
qui gère ces lignes THT, refuse de s’engager
plus avant sous prétexte d’un surcoût
exorbitant. RTE avance un facteur dix par rapport à une
ligne aérienne, évaluation approximative
qui ne tient pas compte des économies d’échelle
qui pourraient être obtenues grâce à la
généralisation des techniques d’enfouissement.
A
contrario, les pertes d’électricité en
ligne, dues à l’effet joule, avoisinent
les 6% pour les lignes aériennes contre
seulement 1% pour les câbles enterrés.
La tempête qui a frappé la France
en 1999 a mis en lumière l’extrême
vulnérabilité du système électrique
français. En mai 2000, le Conseil général
des Mines invitait le ministère de l’Économie à mettre
aux normes les lignes THT afin qu’elles
résistent à des vents violents
de 170 km/h, entraînant un surcoût
de 30%.
Le
surcoût avancé par RTE occulte
les bénéfices attendus d’un
enfouissement. Il ne tient pas compte de critères
tels que l’impact sur le paysage, le tourisme,
l’habitat, les nuisances sonores, ainsi
que les conséquences sur l’avifaune.
Paysage
dégradé… habitants
survoltés !
Le quadrillage du paysage est le résultat
de pylônes verticaux disgracieux qui reviennent à un
rythme régulier, créant une certaine
standardisation avec des fils électriques
rectilignes supplantant la ligne d’horizon.
Pire, droit est reconnu à RTE de couper
les arbres et branches situés à proximité du
couloir de lignes. De véritables tranchées
de déboisement accompagnent donc les lignes
THT sur un tiers du territoire français. À l’instar
de la réglementation sur les éoliennes,
les lignes à haute et très haute
tensions doivent connaître de véritables
contraintes paysagères.
De
la friture sur la ligne !
Le grésillement persistant dû à «l’effet
couronne» crée un fond sonore dégradé avoisinant
les 45 à 54 décibels à 50
mètres de l'aplomb de la ligne, ce qui
correspond au bruit d'une zone urbaine!
L’avifaune
en première
ligne ?
Une ligne THT, avec ses pylônes dépassant
parfois les 55 mètres de hauteur et ses
câbles, a des conséquences multiples
sur le comportement des oiseaux. Une ligne peut
tuer à la suite de collisions ou affaiblir
certains oiseaux obligés d’effectuer
des détours et subissant des perturbations électromagnétiques.
Selon
le Groupement ornithologique normand (GONM),
la plupart des études menées à ce
jour confirment la réalité de ces
impacts qui semblent dépendre à la
fois des oiseaux eux-mêmes (grands oiseaux
plus sensibles que les petits, par exemple),
et de la topographie locale. D’une façon
générale, il est constaté une
plus forte mortalité lorsque les lignes
sont édifiées sur des hauteurs,
ou lorsqu’elles recoupent perpendiculairement
les déplacements des oiseaux.
Animaux
sous tension !
Les élevages situés sous les lignes
THT sont soumis à des courants vagabonds
et tensions parasites qui influent sur le bien être
animal... au point d'augmenter la mortalité des
animaux! Pour répondre aux désarrois
des éleveurs, un Groupement permanent
pour la Sécurité Electrique dans
les élevages (GPSE) fut créé en
1999. Les travaux de cet organisme ont cessé en
2002 avec l'arrivée de M. Gaymard au ministère
de l'Agriculture !

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La
ligne de trop !
La France a une capacité de production
dépassant les 100 000 MW alors que les
besoins journaliers moyens n’excèdent
pas les 65 000 MW, avec des pics de consommation
extrêmement rares flirtant avec les 85
000 MW quelques heures seulement par an. Surdimensionné,
le programme électronucléaire français
amène les responsables politiques à militer
en faveur d’interconnexions transfrontalières
nombreuses afin d’exporter à bas
prix une électricité radioactive
!
C’est ainsi que le massif des Pyrénées
ou les gorges du Verdon risquent de subir les
assauts coordonnés de RTE et d’EDF.
Ces deux structures ont en effet un besoin vital
d’écouler entre 5 et 10% de l’électricité produite
vers l’Espagne, la Suisse, l’Italie
et la Belgique afin de légitimer une surcapacité chronique
et chercher à l’étranger
un relais de croissance. Mieux, la libéralisation
du marché européen de l’électricité renforce
le poids du lobby nucléaire qui peut ainsi
défendre un nouveau réacteur EPR
bien que la France soit déjà excédentaire,
ajoutant de la surproduction à la surproduction
! Ces nouvelles lignes THT sont d’autant
moins bien acceptées que leur utilité demeure
sujette à caution. Les parts de marché qu’acquiert
EDF au niveau communautaire se réalisent
au détriment des paysages et de la santé des
riverains des lignes THT.

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Ligne
THT et santé : at... TENSION !
Plus de 200000 personnes vivent à moins
de 100 mètres d’une ligne THT. Quel
que soit le type de transport, aérien
ou enterré, cette proximité augmente
les risques sanitaires dus aux champs électromagnétiques
d’extrêmes basses fréquences.
La
récente étude menée
par Gérald Draper, directeur de Recherche à l’université d’Oxford,
vient renforcer le doute quant à l’innocuité de
tels champs. Cette étude cas-témoin
rendue publique en 2005 a engendré une
inquiétude au sein de RTE qui exprimait,
par la voix de Jacques Lambrozo, «sa plus
totale surprise»… au regard des résultats!
En superposant une cartographie de 29000 cas
de cancers infantiles, dont 9700 cas de leucémies,
avec une carte des lignes à très
haute tension, l’auteur indique que le
risque de leucémie augmente de 69% pour
les enfants domiciliés à moins
de 200 mètres des lignes incriminées,
de 23% pour ceux qui résident à une
distance comprise entre 200 et 600 mètres
de cette même ligne.
De
plus, le Centre international de recherche sur
le cancer décidait dès 2001
de classer ce type de champ magnétique
comme «cancérogène possible » après
avoir constaté, en 2000, qu’une
exposition supérieure à 0,4 micro-tesla
pouvait être considérée comme
promoteur ou co-promoteur de leucémies
infantiles.
À titre de comparaison, la réglementation
française prêterait à sourire
si elle n’avait autant de conséquences
délétères. Par arrêté du
17 mai 2001, l’exposition limite ne doit
pas dépasser… 100 micro-teslas,
soit 500 fois la norme réclamée
par certains scientifiques indépendants.
Cette norme est établie sur mesure afin
de permettre à une ligne à très
haute tension de jouxter sans contrainte réelle
une habitation. Il est nécessaire de renforcer
l’expertise scientifique indépendante
et la réglementation existante en lançant
immédiatement une étude épidémiologique.
Durant la période de latence entre le
lancement de cette étude et la confirmation
de résultats, les normes doivent être
revues à la baisse afin de ne plus dépasser
0,2 micro-tesla dans les lieux de vie.

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THT
par le lobby nucléaire ?
Au regard du scénario NégaWatt,
comment ne pas être stupéfait par
la passivité du gouvernement français
? Alors que des technologies performantes existent
déjà, l’État français
s’obstine à privilégier le
gigantisme d’un réacteur nucléaire
EPR et sa cohorte de mauvaises raisons.
À titre d’exemple, le réseau électrique
français est sursollicité quelques
heures par an en période de grand froid.
Faute de sensibilisation sérieuse de la
population, quelques pics de consommation imposent
un surdimensionnement de nos capacités
de production inutiles 99% du reste de l’année. À l’aide
d’un indice de consommation électrique,
l’opinion publique pourrait être
incitée à reporter certains usages
particulièrement énergétivores.
Par
ailleurs, dix gestes simples permettraient d’agir sur les usages spécifiques
de l’électricité :
•
veiller à éteindre les appareils
en veille ou inutilisés ;
•
une idée lumineuse : remplacer les anciennes
lampes par des lampes fluocompactes;
• éteindre les éclairages inutiles
;
•
remplacer les convecteurs électriques
par des modes de chauffage plus efficaces ;
•
remplacer le chauffe-eau électrique par
un capteur solaire;
•
privilégier un électroménager étiqueté dans
la classe A ;
• étendre son linge au lieu de recourir au
sèche-linge;
•
maintenir la température intérieure à 19°,
18° la nuit ;
•
privilégier l’habitat bioclimatique à toute
climatisation électrique ;
•
interdire les publicités incitant directement
ou indirectement à un usage irrationnel
de l’énergie.
La
mise en œuvre de cette politique des
petits gestes doit reposer simultanément
sur l’interdiction des produits les plus énergétivores
(lampe étiquetée E, F ou G, le
chauffage électrique…) et sur une
incitation fiscale directe opérant par
une baisse de la TVA sur les produits efficaces.
Les publicités favorisant les usages irrationnels
de l’énergie doivent être
interdites.

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A
contre courant !
Le meilleur moyen de ne plus subir la construction de nouvelles lignes à très
haute tension est de réussir la révolution énergétique
du 21e siècle, à savoir privilégier la maîtrise
de la consommation à une surproduction chronique, ce qui aurait
incidemment le mérite d’amener la France à sortir
du tout nucléaire.
La
toile d’araignée électrique
tissée par EDF, puis sa filiale, Réseau
de Transport de l’Electricité,
a coûté, selon un rapport parlementaire
datant de 2001, la modique somme de 500 milliards
d’euros. Ces investissements somptuaires
sont intimement liés aux sommes tout
aussi faramineuses englouties dans la construction
de centrales électronucléaires, à l’enrichissement
du minerai et la gestion chaotique des déchets
radioactifs, au démantèlement
des centrales évalué à 500
milliards d’euros…
Devant
ces sommes abyssales, le scénario
NégaWatt fait pâle figure. Cette
démarche élaborée par
des énergéticiens indépendants,
a pour but d’imaginer le paysage énergétique
français en 2050 en cherchant les moyens
de réduire notre dépendance énergétique.
Sans inversement de tendance, la France consommera,
en 2050, 848 TWh, hors exportation. En faisant
appel simultanément à l’efficacité énergétique
en recourant aux meilleures technologies existantes
et à la sobriété énergétique
en réduisant les gaspillages, la France
pourrait, à cette date, réduire
sa consommation à un niveau proche des
430 TWh !
Pour
répondre à ces besoins électriques,
le scénario NégaWatt propose
de mobiliser le potentiel inépuisable
des énergies renouvelables en remplaçant
l’électricité pour le chauffage
et l’eau chaude sanitaire ! À l’issue
de cette période de transition, 80 %
des 430 TWh nécessaires à la
consommation électrique française
proviendraient d’énergies renouvelables,
décentralisées et ne réclamant
donc pas de lignes à très haute
tension.

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Agir pour l'Environnement -
2, Rue du Nord - 75018 Paris - Tél. 0140310237
- [email protected] -
2008 |
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