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Pourquoi
cette campagne ?
Nous
sommes face à des épidémies
modernes : croissance des cancers
(hausse de 40%
ces vingt dernières
années à âge égal),
croissance
de l’asthme (doublement en
20 ans, un enfant sur trois en
Europe), des allergies (10% des
enfants présentent des symptômes
allergiques), de l’infertilité (un
couple sur sept rencontre des difficultés
pour procréer, 50%
de baisse
du nombre de spermatozoïdes sur les
deux-trois dernières générations)… Ces «
maladies créées par l’homme»,
selon
l’expression du cancérologue Dominique
Belpomme, trouveraient leurs origines
dans notre environnement :
•
Dans notre alimentation par la pollution
persistante, parfois radioactive, par les
résidus de pesticides et plusieurs autres
substances de synthèse incorporées
volontairement (additifs alimentaires).
•
Sur les lieux de travail via les produits
industriels (production primaire et transformation
en aval). À cet égard, la mortalité due à l’amiante représente
la plus
importante crise de sécurité sanitaire.
•
Dans la pollution atmosphérique et
sonore via le trafic automobile.
•
Dans l’environnement intérieur via
les cosmétiques,
les matériaux de construction, les meubles
et les produits domestiques.
•
Dans la zone d’impact des champs électromagnétiques
causés
par les téléphones
mobiles ou les antennes-relais.
Face à cela, le Plan National Santé Environnement et le Plan National Santé Travail
apportent des
réponses bien timides. La recherche en
santé environnementale est toujours
aussi faible. Le Plan Cancer n’a pas de
volet environnemental. Il n’y a toujours
pas d’agence de sécurité sanitaire
de l’environnement
digne de ce nom.
La complaisance face aux lobbies est
dangereuse. Ainsi, seuls 3% des 100000
substances chimiques aujourd’hui commercialisées
ont été évaluées.
Les effetsà moyen et long terme de la diffusionà grande échelle de molécules chimiques
dans notre environnement sont donc
encore largement inconnus. Et le lobby de
la chimie s’oppose à la directive
européenne
REACH qui vise à tester de telles
substances avant leur mise sur le marché !
Dans nos villes et dans nos lieux de vie, la
santé environnementale est aujourd’hui
un enjeu majeur qui doit faire l’objet
de
politiques publiques à la hauteur.

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Les
objectifs
Malgré des
promesses gouvernementales répétées, la «santé environnementale »
demeure l’un des parents pauvres
du système juridique et de la recherche
française. Ce que nous buvons, mangeons,
touchons, respirons ou entendons
a des conséquences sur notre santé et
celle des générations à venir.
Les citoyens, le Gouvernement et la
Commission européenne doivent donc œuvrer
ambitieusement en vue de :
>
Dans le cadre du Plan National Santé Environnement :
•
s’appuyer sur le projet REACH renforcé pour développer les capacités d’expertise
nationale en matière de sécurité sanitaire
et environnementale vis-à-vis du risque
chimique;
•
mettre en place un régime de responsabilité imprescriptible des industrielsà l’égard des produits qu’ils
mettent sur le
marché, soumis à sanctions financières
et
pénales;
•
réformer et donner à l’Agence
française
de sécurité sanitaire de l’environnement
les mêmes ressources que celles affectées à
l’Agence française de sécurité sanitaire
des aliments et créer un comité d’éthique
sur l’expertise ;
•
augmenter le budget de la recherche sur
l’évaluation des risques (toxicologie, épidémiologie,
expologie), notamment par la
création de nouveaux postes ;
•
ajouter un module de formation sur la
santé environnementale dans les formations
scolaires et universitaires;
•
mettre en œuvre une véritable politique
d’évaluation
de la pollution de l’environnement intérieur.
>
De manière spécifique :
•
évaluer, réduire et substituer
les pesticides
existants en augmentant les surfaces
agricoles biologiques et durables,
et en orientant la recherche vers des
solutions alternatives;
•
promouvoir les alternatives à l’incinération
et à la mise en décharge ;
•
réglementer efficacement le développement
de la téléphonie mobile ;
•
systématiser les cartographies du bruit
et
résorber les points noirs du bruit;
•
interdire la dissémination dans l'environnement
de tout organisme génétiquement
modifié (OGM) tant que l'absence
de risque pour la santé humaine et l'environnement
n’a pas été démontrée
par des évaluations contradictoires.

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REACH,
une solution aux substances chimiques
La
future réglementation communautaire
REACH (enRegistrement, Evaluation et
Autorisation des substances CHimiques) doit permettre
de lever l’ignorance sur la toxicité de
97% des substances chimiques commercialisées
(sur un total de 100000 substances). Ce projet
essentiel
ne coûtera, selon les
estimations
de la Commission européenne, pas plus
de 0,05% de son chiffre d’affaires à l’industrie
chimique sur les 11 ans de mise en place de REACH
(soit
2,3 milliards €) et pourra économiser,
dans les hypothèses les plus conservatrices,
50 milliards € de dépenses de santé publique
sur 30 ans.
Prévenir la présence de substances
toxiques
dans le cordon ombilical, le placenta ou le lait
maternel ; mettre fin à l’exposition
des citoyens
aux pollutions de leur environnement intérieur
(domestique et de travail soit 90% de notre
temps); protéger la biodiversité;
assurer la
transparence et la circulation de l’information
depuis l’industrie jusqu’au consommateur;
garantir la pleine responsabilité des
acteurs économiques; engager l’industrie
vers l’écoinnovation
: telles sont les ambitions minimales à
exiger de REACH.
La
version
actuelle de
REACH doit être
renforcée autour de cinq
points cruciaux : la substitution obligatoire
des
substances dangereuses par les alternatives
disponibles, l’extension des exigences
d’information
et d’évaluation à l’ensemble
des substances
commercialisées, l’application du
droit
de savoir pour les travailleurs et les consommateurs,
la mise en place d’un contrôle qualité indépendant
des évaluations produites
par l’industrie,
la réintroduction d’un «devoir
de prudence »
pour tout producteur de substances chimiques.
Au niveau national, la création d’une
Agence
chimique européenne devra renforcer les
capacités
quasi inexistantes de la France en matière
d’expertise
indépendante et de sécurité sanitaire
et écologique.

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Une
gestion plus saine des déchets est possible
!
Seuls 20% de nos déchets sont recyclés
ou compostés. Le reste part en décharge
ou à l’incinération.
Or, la mise en décharge
incontrôlée ou laxiste et l’incinération
de nos
détritus sont dangereuses pour notre santé.
Les jus de décharge, chargés en
bactéries et substances chimiques, polluent
les nappes
phréatiques, les cours d’eau et
les sols, et entrent dans la chaîne alimentaire.
La
combustion des ordures ménagères
génère des dioxines, des métaux
lourds et des
centaines d'autres substances polluantes. Les
nouvelles normes exigibles fin 2005 pour
les incinérateurs diminueront certes la
quantité par m3 de substances dégagées,
mais
au vu de l'augmentation des tonnages incinérés,
ces substances continueront à être
dispersées en quantité importante
et ne perdront pas leur caractère toxique.
La dioxine
la plus nocive est reconnue cancérigène
par l’Organisation mondiale de la santé.
Les
dioxines sont également responsables d'affections
dermatologiques, cardio-vasculaires,
hépatiques, endocriniennes et causent
des troubles de la reproduction.
Des alternatives à la
gestion des déchets
par décharges et incinération existent.
C’est
pourquoi nous demandons au gouvernement et aux
entreprises d’agir en faveur de la
réduction à la source de la quantité et
de la toxicité des déchets, de
la production
propre des entreprises, de la durabilité et
de la réutilisation des produits. Nous
invitons
les consommateurs à préférer
les produits réparables et réutilisables
aux produits jetables, les produits recyclés
puis ceux recyclables aux produits qui ne le
sont pas ainsi
qu’à composter
davantage.

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Téléphonie
mobile : Insup-PORTABLE !
Tandis
que la controverse entourant le développement
de la téléphonie mobile persiste,
une série d'études officielles
(menées par des chercheurs suédois,
hollandais et allemands,
et les résultats du programme européen
REFLEX) vient renforcer l'inquiétude légitime
des riverains d'antennes-relais et des utilisateurs
de portables. Ces études montrent
le risque de développement de tumeur du
nerf auditif ou de modification de la fonction
cognitive chez les utilisateurs de portables.
Malgré ces signaux d'alerte, le Gouvernement
français, s’appuyant sur les rapports
de quatre «scientifiques» complaisants,
privilégie
un attentisme inacceptable. Prenant le contrepied
de cet immobilisme, nous demandons
de réduire l'exposition des riverains
des antennes-relais à 0,6 volt par mètre
et d’interdire
la vente des portables destinés aux enfants
dont le système nerveux est en pleine
croissance
et donc particulièrement sensible.

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L'utilisation
intensive des pesticides nuit gravement à la
santé
L’agriculture a massivement recours aux
pesticides. Notre pays est le premier utilisateur
européen de ces substances
avec 90000 tonnes par an.
En subissent les conséquences
notre environnement et notre santé : 80%
des eaux de surface sont polluées par
les résidus de pesticides, 57% des eaux
souterraines; la pollution se retrouve également
dans l’air et dans nos aliments.
Au final, ce sont nos organismes
qui concentrent ces résidus et risquent
de développer des cancers (lymphomes,
cancers de la vessie, du cerveau, du
sein, leucémies…), des troubles
du
comportement, des malformations
génitales et des problèmes d'infertilité.
Des études épidémiologiques
ont par
exemple conclu que des femmes exposées
pendant le début de leur grossesse à
des pesticides avaient trois fois plus
de risques de faire une fausse couche
suite à une malformation du fœtus
que
celles non exposées aux pesticides.
Pour sortir de cette situation, il faut
favoriser une agriculture utilisant
peu ou pas de produits chimiques de
synthèse. L’agriculture biologique,
qui en bannit l'emploi, est une solution
exemplaire. L’agriculture
durable, qui n’emploie les pesticides
qu’en dernier recours, est aussi à favoriser.
Aujourd’hui, la Commission européenne
ne propose qu’un projet de stratégie
thématique (moins contraignante
qu’une Directive) pour l’ «utilisation
durable» des pesticides. La France se
contente d’un plan de réduction
des
risques liés à leur utilisation,
sans objectif
de réduction; l’agriculture dite
raisonnée –
qui ne prévoit pas de réduction
de l’utilisation des pesticides, est
promue en lieu et place de l’agriculture
biologique et durable. Face à ces résistances,
il reste à faire pression pour que
soient retenus des objectifs chiffrés
de
réduction de l’utilisation des pesticides
et d’augmentation des surfaces agricoles
biologiques et durables sur tout le territoire
!
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Reconnaître
le droit au calme
La puissance, la hauteur et la fréquence
des ondes sonores détruisent notre
corps ou contribuent à le détruire.
Les
basses fréquences et infrasons génèrent
les plus puissants troubles.
Chez les jeunes, les cas de surdité précoce
se multiplient et les enseignants
constatent des difficultés de concentration,
une hausse du stress et de l’agressivité.
Chez les adultes, si le bruit alimente
le stress, il perturbe également la structure
de notre sommeil, modifie nos
comportements, dérègle notre système
digestif et malmène notre rythme cardio-vasculaire.
Il a été montré que
le
risque d’hyper-tension artérielle
est 2
fois plus élevée chez les sujets
dormant dans un environnement bruyant que pour
le reste de la population!
L’ordonnance du 12 novembre 2004 sur la
cartographie du bruit doit être rapidement
appliquée.

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Il
faut davantage d'études sanitaires sur les
OGM
De nombreuses études font état
de dommages
potentiels graves à la santé d'insectes
et d'animaux
de laboratoires ayant consommé ou ayant é
té exposés à des plantes
transgéniques (allergie,
perte de fertilité, augmentation de la
mortalité,
proliférations cellulaires anormales...).
Bien que
publiées dans des revues scientifiques,
plusieurs de
ces études sont contestées par
les laboratoires
producteurs d'OGM, mais n'ont jamais été reproduites
ni vérifiées et les auteurs de
ces études se
voient souvent privés de crédits
publics. Ces études
doivent être poursuivies et menées à terme
avant toute autorisation de dissémination
!
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Tout
va très bien, Madame la Marquise...
En France, depuis vingt ans, on
constate un doublement des cancers
du sein et un triplement des
cancers de la prostate. En Europe et
aux États-Unis,
l’incidence des cancers
chez
l’enfant augmente de 1% par an
depuis 1970. Le nombre de lymphomes,
tumeurs cérébrales, allergies… croît
de
manière inquiétante, en
particulier chez les plus jeunes.
Alarmés par cette
situation, de nombreux
scientifiques, chercheurs et médecins
internationaux se mobilisent. En
juin 2004, plusieurs dizaines de chercheurs
et de praticiens, dont plusieurs
Prix Nobel, associés à plus
de 400 organisations
non gouvernementales (ONG)
en Europe, rendaient public l’Appel
de
Paris. «L’espèce humaine
[étant] en
danger», il est urgent d’agir
d’autant
que l'augmentation des maladies liées
aux pollutions a un coût financier
déjà important
qui risque de devenir phénoménal.
Pour
enrayer ce phénomène,
il faut augmenter
le budget de la recherche sur
l’évaluation
des risques,
octroyerà l’Agence
française de
sécurité sanitaire de l’environnement
des ressources supplémentaires,
créer un comité d’éthique
sur l’expertise
et ajouter un module de
formation sur la santé environnementale
dans tous les cursus.

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Une
question de principes

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Agir pour l'Environnement
- 2, Rue du Nord - 75018 Paris - Tél. 0140310237
- [email protected] -
2008 |
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