 |
 |
|
|
|
Campagne
13 :
L'ÉNERGIE,
UN BIEN PRÉCIEUX !
décembre 2001 à décembre
2002 |
|
|
|
Partenaires de la campagne : |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |
 |

Pourquoi
cette campagne ?
 |
La France doit résoudre un dilemme si elle
veut mettre en œuvre une politique énergétique
responsable. Des énergies renouvelables
à l'efficacité énergétique, la politique
menée depuis trente ans s'inscrit dans une
logique conjoncturelle indexée sur les cours
du pétrole. De plus, les énergies renouvelables
restent prisonnières du programme électronucléaire
français totalement surdimensionné et par
essence exclusif et centralisé.
Le développement du tout chauffage électrique
n'incite pas les pouvoirs publics et les
industriels à faire montre d'ambition à
l'égard d'une politique structurelle de
maîtrise de l'énergie. Les gains pourraient
s'élever à plusieurs dizaines de millions
de tonnes équivalent pétrole pour le plus
grand bénéfice des consommateurs, des habitants,
de l'environnement, de notre sécurité d'approvisionnement
et de l'équilibre de notre balance commerciale
!
Dans l'industrie, dans les transports ou
dans le secteur du logement, il est urgent
de légitimer les petits gestes quotidiens
permettant d'atteindre une nouvelle efficacité
énergétique. En accompagnant cette politique
d'un développement des énergies renouvelables,
la France peut respecter les objectifs du
protocole de Kyoto visant à limiter des
émissions de gaz à effet de serre, gaz responsables
du réchauffement climatique.
|

|

Les
objectifs
L'absence de débat démocratique entraîne un retard
conséquent en matière d'utilisation rationnelle
de l'énergie. L'essentiel des moyens économiques
et politiques est mobilisé en faveur d'une surcapacité
de production d'électricité issue du programme
électronucléaire et ce aux dépens des énergies
renouvelables et de la maîtrise des ressources
énergétiques limitées comme le charbon, le pétrole,
le gaz ou l'uranium.
Cette campagne de mobilisation vise à sensibiliser
les pouvoirs publics, les industriels ainsi que
les citoyens aux risques que peut faire courir
cette fuite en avant. Nous demandons donc au Premier
ministre, aux collectivités territoriales ainsi
qu'à tous les citoyens :
> D'établir un bilan énergétique municipal
mené en lien avec les Points Information Energie
et les associations afin d'élaborer un Plan d'Efficacité
Energétique touchant les bâtiments communaux et
les logements sociaux ;
> De promouvoir le label " Appareil économe
en énergie " par une baisse de la TVA à 5,5% frappant
ces produits et d'édicter des seuils minimums
de performances énergétiques ; · De mettre un
terme au tout électrique notamment pour le chauffage
;
> De développer des énergies renouvelables
comme l'éolien, le solaire thermique et photovoltaïque,
le bois, le biogaz, la géothermie, la petite hydraulique
par le biais d'une loi-cadre exigeante.

|

Le
renouveau des énergies renouvelables
En complémentarité avec la maîtrise de nos consommations
énergétiques, les énergies renouvelables préservent
les ressources fossiles (pétrole, gaz…) et limitent
les émissions de polluants atmosphériques à l'origine
du phénomène de changement climatique. La diversification
énergétique réduit également la production de
déchets radioactifs issus de l'industrie électronucléaire.
Enfin, outre un gain environnemental indéniable,
elles participent à notre indépendance énergétique
!
Décentralisées, inépuisables, accessibles à tout
un chacun, non-polluantes, diversifiées, les énergies
renouvelables n'ont pourtant pas le vent en poupe
en France. Or, de nombreuses initiatives se développent
avec parfois l'appui de l'ADEME ou des collectivités
locales : pose de panneaux photovoltaïques sur
un HLM à Montreuil, aides pour les chauffe-eau
solaires, éoliennes coopératives en Bretagne,
chaufferies collectives au bois dans les Alpes…
Les zones rurales éloignées des grands réseaux
de distribution énergétique peuvent elles aussi
tirer profit du développement de ces nouvelles
technologies créatrices d'emplois locaux enracinés
dans un territoire et non-délocalisables.
Au travers d'engagements internationaux (processus
de Kyoto, directives européennes…) ainsi que de
plusieurs textes de loi en vigueur ou en projet,
les conditions politiques, juridiques et économiques
de cette " révolution énergétique " existent en
France. Notre pays s'il le voulait vraiment pourrait
rejoindre le peloton de tête des pays pionniers.
Mais les objectifs et les moyens donnés aux programmes
nationaux aux noms barbares (PNLCC, PNAEE, …)
de même que les dispositions pratiques de mise
en œuvre des textes se révèlent très en deçà de
ce qui serait nécessaire. Quelques exemples :
> Le " Plan Soleil " lancé en 1999 avec l'objectif
de 50 000 chauffe-eau en 2006 ne rencontre pas
le succès escompté avec à peine 800 installations
en France métropolitaine en 2000. Retard à l'allumage,
système trop lourd, protectionnisme à l'encontre
des matériels étrangers : concours de circonstances
ou frilosité excessive ?
> Les objectifs assignés par la directive européenne
" électricité renouvelable " (passage de 15 à
21 % d'électricité renouvelables à horizon 2010)
nécessiterait 12 000 à 15 000 MW de puissance
éolienne, alors que les tarifs d'achat favorables
qui viennent d'être publiés sont limités à … 1
500 MW.
> Quant au tarif de rachat de l'électricité
photovoltaïque, il est trois fois trop bas pour
être opérationnel (0,15 € contre 0,50 en Allemagne),
obligeant à recourir à des subventions bureaucratiques,
peu efficaces et parfois discrétionnaires.
Sous l'influence des grands groupes publics ou
privés qui dominent les marchés
énergétiques, les embûches
se multiplient pour ceux qui, collectivités
locales, entreprises ou particuliers, voudraient
contribuer activement à ce challenge :
procédures administratives longues et incertaines,
accès au réseau peu transparent,
imputation illégitime de certains surcoûts,
etc.Pour tenir ses engagements et participer pleinement
au défi écologique, social et industriel
du développement durable, la France a un
besoin urgent d'une grande loi-cadre en faveur
des énergies renouvelables, qui :
> Etablisse la priorité absolue et incontestable
des énergies renouvelables sur toutes les
autres sources, en parallèle (et non en
concurrence) avec les nécessaires efforts
de maîtrise de la demande d'énergie.
> Donne un horizon en regard des enjeux par
la mise en place d'un système de soutien
efficace à l'aide d'outils économiques,
financiers et fiscaux, dont le niveau, la durée
et le volume doivent tenir compte des spécificités
de chaque filière
 |
> Garantisse une égalité
de traitement entre les opérateurs
de toute nature et de toute taille, pour
tous les aspects de la mise en uvre
des énergies renouvelables,
> Jette les bases d'une réelle
simplification des procédures administratives
et réglementaires, y compris par
la formation des personnels des administrations
appelées à instruire les dossiers
Cette loi doit être une priorité
du Gouvernement, qui pourrait engager une
première étape et donner ainsi
des gages de sa volonté en lançant
sans attendre le processus de transposition
de la " directive électricité
" obligatoire seulement en octobre
2003.
|

|

L'éolien,
le vent tourne !*
 |
Avec
le deuxième potentiel éolien
d'Europe et des objectifs affichés
relativement modestes -à peine 5000
MW à l'horizon 2010- la France souffre
de son monolithisme en matière de
politique énergétique. Fin
2000, la puissance mondiale installée
s'élevait à 17.706 MW pour
une contribution de la France atteignant
péniblement les 79 MW arrivant très
loin derrière l'Allemagne (6 113
MW), l'Espagne (2 402 MW) et le Danemark
(2 297 MW) ! Les énergies renouvelables,
hors éolien, pourraient produire
8 TWh à l'horizon 2010 selon les
scénarios établis par l'Ademe.
Pour permettre à la France de respecter
ses engagements (directive ENR) il lui faudra
produire près de 30 TWh avec les
éoliennes. Cela représente
l'implantation de près de 12000 MW
éoliens
Ce développement
de la filière impliquera la recherche
d'une bonne intégration environnementale,
paysagère et sociale des projets.
Ces derniers, comme les autres projets issus
des énergies renouvelables peuvent
constituer de formidables supports au développement
local des territoires.
|

|

Hello,
le soleil brille, brille, brille...
*(TVA
à taux réduit, crédit d'impôt,
amortissement accéléré)
**(tarifs d'achat de l'électricité,
prêts bonifiés,
)

|

Des
énergies renouvelables vitales pour les pays du
sud
Plus de 2 milliards d'êtres humains n'ont
pas encore accès au minimum énergétique
vital pour assurer un développement équitable.
Pourtant, cette fracture peut être comblée
grâce aux énergies renouvelables.
Décentralisé, simple d'usage et
non polluant, le solaire permet par exemple d'assurer
la production du froid nécessaire à
la conservation d'aliments ou de vaccins ou encore
au fonctionnement de pompes à eau. Mieux,
les énergies renouvelables évitent
le rejet de CO2 dans l'atmosphère et assurent
donc un développement durable. Les technologies
sont dès à présent au point.
Seule manque la volonté politique de promouvoir
cet accès à l'autonomie !

|

Faire
le geste "écolo...mique"
Au gré des chocs et contre-chocs pétroliers,
les investissements liés à la maîtrise
de l'énergie ont fondu comme neige au soleil
passant de 3,5 milliards de francs en 1986 à
400 millions de francs en 1993 !
L'absence de politique de long terme entraîne
une hausse des consommations dans le secteur du
logement / tertiaire (+43%). Le développement
de politiques antagonistes privilégiant
l'utilisation inconsidérée de l'électricité
comme moyen de chauffage s'est traduit par un
gâchis d'énergie primaire.
Les secteurs de l'habitat et du tertiaire utilisent
annuellement près de 96 millions de tonnes
équivalent pétrole (Mtep) d'énergie
finale dont 51 Mtep rien que pour l'électricité.
Dans les années 80, de grandes campagnes
de sensibilisation visant à limiter cette
consommation furent entreprises : réductions
d'impôt pour l'isolation thermique, baisse
à 19° de la température intérieure,
prime à l'amélioration de l'habitat
(PAH) et prime à l'amélioration
des logements à usage locatif et à
occupation social (PALULOS)
La relance de
cette politique d'information axée sur
la responsabilisation du comportement individuel
doit être entreprise au plus vite.
Les collectivités territoriales peuvent
avoir un véritable impact en établissant
un bilan énergétique municipal avec
l'appui des Points Information Energie suivi d'un
Plan d'Efficacité Energétique. Selon
une étude de l'Ademe, " la dépense
d'énergie des communes représente
environ 30,5 € par habitant et par an. Les
possibilités de réduction du budget
énergie sont de l'ordre de 10% (soit pour
une commune de 20 000 habitants une économie
potentielle de 61.000 Euros par an. "
Pour obtenir de tels gains, les communes doivent
se doter de personnels capables de sensibiliser
les élus, les administrations et les citoyens.
De nombreuses initiatives en ce sens ont déjà
été prises avec succès dans
quelques centaines de collectivités.
Lors de la réhabilitation des bâtiments
publics et des logements sociaux, il est possible
d'améliorer l'efficacité énergétique
par une isolation thermique des toits et des différentes
ouvertures et en rationalisant le mode de chauffage
en supprimant à chaque fois que cela est
possible le chauffage électrique très
cher en fonctionnement.
Pour compléter cette politique, la modernisation
de l'éclairage public grâce à
des lampes à vapeur de sodium haute pression
peut être à la source d'une diminution
de la consommation d'énergie.
Pour les nouvelles constructions, la norme de
Haute Qualité Environnementale doit être un critère
prépondérant des appels d'offre afin de privilégier
l'habitat bioclimatique utilisant au mieux l'apport
de l'énergie solaire, la configuration du terrain
et celui du climat.
 |
Ce
qui se révèle intéressant pour une collectivité
territoriale l'est aussi pour chaque habitant.
Les gains liés à l'utilisation rationnelle
de l'énergie sont d'autant plus importants
si chaque acte individuel s'insère dans
une logique collective. Ainsi l'accroissement
des consommations d'électricité d'origine
spécifique font grimper considérablement
la facture finale. Toute une liste d'appareils
électriques peut, par une action volontaire
et quotidienne, participer à la maîtrise
de la demande d'électricité (MDE) de quelques
77 millions de kWh à l'horizon 2020.
Selon 60 millions de Consommateurs, quelques
gestes simples font chuter de plus de 45%
la consommation moyenne d'énergie d'un foyer
permettant une économie de 182.79 €/an.
Comment ? En changeant tout d'abord vos
anciennes ampoules à incandescence et vos
halogènes par des lampes fluocompactes,
en éteignant les appareils en veille permanente
comme les TV, magnétoscopes, ordinateurs,
fax et chaînes hi-fi, en délaissant le sèche
linge ou encore en choisissant les appareils
de froid de classe A.
Pour encourager les comportements économes
en énergie, la promotion d'un label identifié
et reconnu par tous doit être apposé sur
tous les appareils électriques. Il existe
déjà un label européen qui n'est pas mis
en valeur. Une réduction du taux de TVA
à 5.5% frappant ces appareils aurait l'avantage
d'inciter les consommateurs à adopter le
geste " écolo…mique ". Il conviendrait de
compléter ce label par des seuils minimum
de performances énergétiques.
|

|

Le
tout électrique, une aberration !
"Le secteur résidentiel et tertiaire
a connu [
] une forte pénétration
de l'électricité en substitution
aux combustibles classiques pour la satisfaction
de besoins thermiques. La part de l'électricité
a fortement progressé de 22,5% à
54% de la consommation finale totale (1)."
La France a choisi le nucléaire pour produire
son électricité malgré un
rendement très faible. En effet, la fission
nucléaire libère de la chaleur qui
permet la production de vapeur d'eau pour actionner
ensuite une turbine, qui elle-même produira
enfin de l'électricité.
Cette transformation de chaleur en électricité
se réalise au prix d'une grande perte d'énergie
et le rendement de la conversion n'est que d'un
tiers. Le transport de l'électricité
engendre ensuite une perte de 10%. Il est dès
lors indispensable de faire appel à d'autres
sources énergétiques dont le rendement
est bien meilleur et plus en conformité
avec un usage direct. En effet, selon les estimations
de l'Ademe*, le gisement d'économie d'énergie
encore exploitable au niveau du chauffage des
bâtiments serait de 10 à 13 Mtep,
soit 10 à 13% des consommations du secteur
en 1998.
1. La Maîtrise de l'énergie - Rapport
d'Evaluation - La Documentation Française
- 1998

|

Pour
en savoir plus
> La maison des [néga]watts - Le guide
malin de l'énergie chez soi - Th. Salomon
et S. Bedel
> Stratégie et moyens de développement
de l'efficacité énergétique
et des sources d'énergie renouvelables
en France - Rapport au Premier Ministre - Yves
Cochet - Nov. 2000
> Le nucléaire à la croisée
des chemins - La Documentation Française
- Marie-Hélène Labbé
> Le guide vert du consommateur - 60 Millions
de consommateurs - Sept. 2001
> Les énergies branchées : soleil,
vent, bois
- Village magazine n°48
> Chauffe eau solaire : Prenez un bon bain
de soleil - La Maison écologique n°3
> Electricité d'origine renouvelable
- Les données de l'environnement - Ifen
n°66 - Mai 2001
> Guide pratique - Agir localement pour l'efficacité
énergétique et les énergies
renouvelables - Janv. 2001 - Réseau
Sortir du Nucléaire
> Présentation générale
des centrales photovoltaïques raccordées
au réseau - Hespul
> Guide des installations photovoltaïques
raccordées au réseau électriques
destiné aux usagers - www.raee.org
> L'élu municipal et l'énergie
- Mars 2001 - Amorce
> Et si nous réduisions notre consommation
d'énergie ? - Greenpeace
> Chaque fois, ça compte : Les gestes
simples au quotidien - 2001 - Alisee
> Agence
de l'environnement et de la maîtrise de
l'énergie
> Comité
de liaison des énergies renouvelables
> Centre
d'Information sur l'Energie et l'Environnement
voir aussi les échos
médiatiques...

|

|

|
 |
|
 |
 |
 |
Agir pour l'Environnement -
2, Rue du Nord - 75018 Paris - Tél. 0140310237
- [email protected] -
2008 |
|
 |
|
|
|