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Campagne
12 :
DES ALIMENTS SAINS,
UNE AGRICULTURE DURABLE !
novembre 2001 à novembre 2002 |
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Pourquoi
cette campagne ?
Seule
une agriculture respectueuse des équilibres
naturels peut garantir l'accès de
tous à des aliments de qualité,
bons au goût et pour la santé.
L'augmentation de maladies comme le cancer
et les allergies est liée à
des facteurs environnementaux et à
l'alimentation. Nitrates, dérivés
hormonaux, antibiotiques, pesticides se
retrouvent dans la chaîne alimentaire,
tandis que les aliments industriels s'appauvrissent
en vitamines et en fibres.
Faillites d'agriculteurs, désarroi
des consommateurs, pollution des sols et
des eaux... le modèle agroalimentaire
intensif est dans une impasse. Quelques
entreprises contrôlent toute la filière
: semences, alimentation animale, engrais
et pesticides chimiques, transformation,
distribution. Cette concentration met en
danger la santé, l'emploi, l'environnement
de tous.
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Faillites
d'agriculteurs, désarroi des consommateurs,
pollution des sols et des eaux... le modèle
agroalimentaire intensif est dans une impasse.
Quelques entreprises contrôlent toute la
filière : semences, alimentation animale,
engrais et pesticides chimiques, transformation,
distribution. Cette concentration met en danger
la santé, l'emploi, l'environnement de
tous.
Les pouvoirs publics affirment vouloir garantir
la sécurité alimentaire. Ils doivent
donc soutenir la production et la consommation
d'aliments sains. Réunies dans la campagne
"Des aliments sains, une agriculture durable
!", associations et syndicats de paysans,
consommateurs, écologistes, parents d'élèves,
enseignants... demandent :
> Aux collectivités locales, en particulier
les municipalités, de favoriser une nourriture
saine dans la restauration collective
> Au Ministre de l'Agriculture, une politique
agricole respectant l'environnement et la santé
et pérennisant l'existence des petites
et moyennes fermes
> Au Ministre délégué
à la Santé d'affirmer l'importance
des aliments sains, notamment dans les cantines
scolaires, universités, hôpitaux

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La
qualité des aliments : un facteur de santé
décisif
80% de nos aliments sont transformés par
l'industrie agroalimentaire. Ils sont souvent
déséquilibrés, pauvres en
vitamines, oligi-éléments et fibres.
Or la qualité de la nourriture est déterminante
dans notre état de santé.
Pour lutter contre les agressions (stress,
pollution), l'organisme humain dispose parmi
ses systèmes de défense des
anti-oxydants : sels minéraux, vitamines.
Ces éléments sont souvent
insuffisants dans l'alimentation industrielle.
Pour la population française, les
études en cours font état
de risques de subcarences en vitamines essentielles
contre les dégénérescences
(Suvamax - Inserm). Parallèlement,
des milliers d'additifs chimiques sont ajoutés
aux aliments sans que leurs interactions
fassent l'objet d'études : colorants,
agents de sapidité, de texture...
Cancers, diabète et allergies augmentent,
l'obésité atteint près
de 15% des jeunes. Le problème est
aggravé par le mode de consommation
: restauration rapide, grignotage, manque
de fruits et légumes, excès
de sucres et de graisses saturées,
cuissons agressives, stockage trop long.
Enfin l'usage des antibiotiques dans les
élevages intensifs est une des causes
de la résistance des germes aux traitements
anti-infectieux.
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Pour les associations partenaires de cette campagne,
des aliments sains, ce sont :
> Des aliments sans organismes génétiquement
modifés (OGM)
> Produits par des paysans et des transformateurs
respectant l'environnement et le bien être
des animaux
> Des produits variés, en priorité
frais, de saison, cultivés, élevés
ou transformés à proximité
du lieu de consommation
> De composition équilibrée,
ayant conservé leurs qualités gustatives
et nutritives
> Des produits dont la traçabilité
est établie (provenance et composition
connues)

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Un
développement agricole durable pour des
aliments sains
Une agriculture durable est économiquement
viable, écologiquement saine et socialement
équitable. Elle permet à un grand
nombre de paysans de vivre de leur travail et
de produire des aliments de qualité tout
en préservant les équilibres naturels.
Pour être durable, l'agriculture doit respecter
l'environnement (les sols, l'eau, l'air) et la
biodiversité. Elle doit permettre, par
un commerce équitable la pérennité
des fermes, le maintien du tissu socio-économique
rural et la création d'emplois. Les paysans
engagés dans ce type d'agriculture exercent
de multiples fonctions : production d'aliments
sains, entretien des écosystèmes,
animation des terroirs, accueil...
Choisir
son alimentation !
La ration moyenne normale est de l'ordre
de 2000 calories/jour. Le repas type fastfood
est très déséquilibré : excès de sucre rapide
(178 gr pour un menu composé d'un hamburger,
une grande frite, d'un cola et d'un milk-shake)
et de graisses saturés. Ces calories "vides"
n'apportent pas de micro-nutriments essentiels.
Au-delà du quantitatif, c'est la qualité
qui compte. Ainsi, une pomme apporte du
sucre de bonne qualité, des fibres favorisant
la digestion, des sels minéraux et des vitamines...
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Le
développement durable :
Une préoccupation planétaire. En 1992, le
Sommet mondial de Rio avait marqué une prise
de conscience mondiale des risques pesant
sur la planète en raison d'un mode de développement
économique inéquitable et gaspilleur. Il
avait affirmé l'urgence d'un développement
durable, c'est à dire "répondant aux besoins
du présent sans compromettre les capacités
des générations futures à répondre aux leurs"
(ONU). Il s'agit d'un développement qui
préserve les ressources naturelles et leur
juste répartition. En septembre 2002, les
Nations Unies organisent le Sommet du Développement
Durable. Un enjeu : promouvoir un mode de
consommation et de production durable.
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Le
développement durable :
Une préoccupation planétaire. En 1992, le
Sommet mondial de Rio avait marqué une prise
de conscience mondiale des risques pesant
sur la planète en raison d'un mode de développement
économique inéquitable et gaspilleur. Il
avait affirmé l'urgence d'un développement
durable, c'est à dire "répondant aux besoins
du présent sans compromettre les capacités
des générations futures à répondre aux leurs"
(ONU). Il s'agit d'un développement qui
préserve les ressources naturelles et leur
juste répartition. En septembre 2002, les
Nations Unies organisent le Sommet du Développement
Durable. Un enjeu : promouvoir un mode de
consommation et de production durable.

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Produire
et consommer "durable" en préservant
les équilibres naturels, les emplois, les
territoires
Elevage : une nourriture saine pour les animaux
!
L'élevage intensif ne garantit pas le bien-être
des animaux (enfermement, mutilation, manipulations
génétiques). Il a conduit à des catastrophes sanitaires,
économiques et sociales. Il faut remplacer trois
millions de tonnes de farines animales... dont
l'incinération est polluante. Une solution : la
reconquête de l'autonomie européenne en protéines
végétales pour nourrir sainement le bétail. L'Europe
dispose de 4 millions d'hectares de jachères et
de 4 millions d'ha pour produire des céréales
pour l'exportation. Elle peut en reconvertir une
partie en cultures azotées (luzerne, lupin, pois)
avec des rotations préservant les biotopes.
Quand
les paysans protègent les écosystèmes
Les prairies alluviales, vastes étendues
inondables menacées depuis une trentaine
d'années par le développement
de la culture intensive du maïs, abritent
une grande diversité d'espèces
animales et végétales. Depuis
1991 des contrats entre l'Etat et les agriculteurs
permettent de protéger un oiseau
rare : le râme des genêts. Les
paysans respectent un cahier des charges
proposant des fauches tardives pour protéger
les poussins. Une compensation financière
leur est versée pour la perte de
la valeur fourragère.
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Agriculture industrielle : l'impasse !
Sept millions de paysans en France en 1940,
sept millions actuellement dans toute l'Europe
des Quinze, où 200.000 actifs agricoles
disparaissent chaque année. L'Union européenne
(UE) continue à financer le rendement et
la concentration des fermes. Elle subventionne
des exportations qui concurrencent les paysans
des pays pauvres. Dans le même temps, pour
nourrir son bétail, l'UE dépend de farines
animales (provisoirement interdites) et
de l'importation de soja pour une bonne
part transgénique.
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Une
activité agricole à échelle humaine pour préserver
la planète !
L'agro-industrie gaspille beaucoup d'énergie
(installations chauffées ou réfrigérées,
transport de marchandises et d'animaux sur des
milliers de kilomètres), contribuant à
l'augmentation de l'effet de serre. Celle-ci entraîne
des changements climatiques à leur tour
préjudiciables à l'agriculture (désertification,
inondations), en particulier dans les pays pauvres.
Une solution : le maintien et l'installation des
fermes de taille familiale, mieux insérées
dans le tissu rural, plus économes en moyen
de production.
Des consommateurs responsables peuvent changer
les choses !
Un kilo de cerises mûries au Chili et vendues
à Rungis, produits au cours de son transport aérien,
trois fois son poids en Co², gaz responsable de
l'effet de serre. Bien informés, nous avons tous,
selon nos moyens, la possibilité de soutenir une
agriculture qui préserve la planète : s'approvisionner
sur un marché de proximité, éviter les fruits
et légumes hors saison, acheter du café ou du
thé issus du commerce équitable...
L'agriculture biologique : une agriculture
durable à développer
Le label officiel "Agriculture biologique" implique
un cahier des charges et des contrôles indépendants
garantissant une production sans pesticides ni
engrais chimiques de synthèse et sans OGM. L'agriculture
"bio" respecte l'environnement et le bien être
des animaux d'élevage. Créatrice d'emplois, elle
fait appel à une expérience et une connaissance
du milieu qui valorise le métier de paysan.
La France compte, fin 2000, 370.000 hectares en
bio, soit 1,3% de la surface agricole, 9.260 agriculteurs
biologiques dont environ 3.000 en conversion et
30.000 emplois dans l'agroalimentaire bio. Le
marché des produits biologiques représente 1,5%
de la consommation alimentaire. 47% des consommateurs
disent en acheter (sondage CSA / Printemps bio,
avril 2001).
Malgré une croissance d'environ 30% par an depuis
1996, la France connaît un retard en céréales,
produits maraîchers, viandes. Pour répondre à
la demande, notamment celle de la restauration
collective, pour mieux organiser la formation,
la reconversion, développer la transformation
des produits, l'agriculture biologique doit être
aidée efficacement. Les pouvoirs publics doivent
en accompagner le développement au profit de la
qualité, des petits producteurs et transformateurs.

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Une
nourriture saine dans la restauration collective,
c'est possible !
De la maternelle à la maison de retraite,
de plus en plus, les plats sont préparés
industriellement et livrés aux cantines,
qui les réchauffent au four à micro-onde.
De ce fait il s'agit souvent de plats en sauce,
peu digestes. Or dans les hôpitaux, des
aliments frais et sains auraient un impact positif
sur les malades. Les nutritionnistes tirent la
sonnette d'alarme à propos de la restauration
scolaire, déséquilibrée pour
comprimer les budgets. Partout, une bonne partie
des aliments repart à la poubelle. Si dès
le plus jeune âge, on absorbe des produits
recomposés et pleins d'additifs, quelles
seront les répercussions au niveau de la
santé publique dans une vingtaine d'années
?
De nombreuses expériences de restauration
bio se mettent en place avec succès. Ainsi
dans le Gard (plus de 300.000 repas bios en restauration
collective), à Pamiers, où les enfants
des écoles mangent bio, en Bretagne (Restaurant
universitaire de Lorient depuis trois ans), etc.
On constate un moidre gaspillage, un plus grand
respect de la nourriture qui compensent l'éventuel
surcoût modeste.
Des contraintes existent au niveau des approvisionnements,
de la disponibilité en produits transformés,
des procédures d'appels d'offre des marchés
publics. Les collectivités locales doivent
accompagner une demande en constante augmentation
: subventions aux équipements de cuisine,
formation du personnel à la biogastronomie,
contrats avec des petits producteurs locaux...
Les élèves et leurs parents qui
participent aux réunions des caisses des
écoles, les enseignants peuvent eux aussi
agir en faveur d'une alimentation saine, accompagnée
d'une pédagogie, d'une sensibilisation
au goût, à l'environnement, au travail
des paysans, au respect des animaux.

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Répartition
des participants par département depuis
le 10 septembre 2001


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Agir pour l'Environnement -
2, Rue du Nord - 75018 Paris - Tél. 0140310237
- [email protected] -
2008 |
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