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Campagne
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BUS, TRAMWAYS, PRIORITÉ
! novembre 1997 à janvier 1998 |
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Une
campagne pour changer d'air !
Agissons...
La pollution de l'air, le gaspillage d'énergie,
d'espace, de temps, le dépérissement de nos centres-villes,
les maladies respiratoires ... L'origine de ces
maux est bien connue : l'automobile. Une
mesure simple et de bon sens consisterait à limiter
sa place en ville et à affecter l'espace gagné
à des voies réservées ("sites propres") aux transports
collectifs de surface : bus et tramways.
C'est ce que demande l'opinion publique dans tous
les pays de la communauté européenne : 84% des
citoyens souhaiteraient une solution favorisant
le transport public, même si celle-ci devait être
réalisée au détriment de l'automobile.
A l'automne 97, le Parlement devait voter le premier
budget de la nouvelle majorité issue des élections
de juin. Cette majorité a promis de "changer d'avenir".
Aujourd'hui, les changements sont à notre portée.
Nous pouvons agir pour que les nouveaux "plans
de déplacements urbains", prévus pour la fin 1998
par la loi sur l'air, conduisent à une diminution
de la circulation automobile en ville. Nous vous
proposons par cette campagne, d'obtenir une augmentation
des aides de l'Etat aux collectivités locales
qui veulent donner la priorité aux bus et aux
tramways.
Engageons-nous ensemble dans cette première campagne
d'Agir pour l'environnement.
Les résultats seront à la mesure de notre pression
de citoyens.

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Une
alternative au tout automobile
Les voies réservées pour les bus et les
tramways constituent une alternative au
tout automobile désormais reconnue. Là où
elles ont été construites, la fréquentation
des transports publics a fortement augmenté
(elle a plus que doublé pour le tramway Saint-Denis-Bobigny)
et des automobilistes ont pris de nouveau
les transports en commun.
Les avantages des sites propres pour les
bus et les tramways : |
> Espace
1. Ils limitent la place de la voiture en
ville.
2. Ils utilisent moins d'espace que l'automobile.
Sur six mètres de large, pour ses
deux voies, le tramway a la même capacité
en voyageurs qu'une autoroute deux fois
trois voies, qui demande de 35 à
100 mètres.
> Service public
3. Ils assurent le droit au transport pour
tous, en garantissant la rapidité
et la régularité des déplacements.
4. Ils facilitent l'accès aux personnes
à mobilité réduite,
avec les nouveaux véhicules à
plancher bas.
> Urbanisme
5. Ils embellissent le paysage urbain, en
suscitant aménagements et plantations.
6. Ils dynamisent les centres-villes par
l'afflux de voyageurs.
7. Ils diminuent le bruit de la circulation,
surtout dans le cas du tramway.
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Un grand merci à CABU pour son
dessin |
> Economies
8. Ils rentabilisent l'utilisation des matériels
par les transporteurs, en accélérant
la rotation des matériels et en permettant
de transporter davantage d'usagers pour
le même coût.
9. Ils diminuent le coût global des
transports pour la collectivité,
à un niveau inférieur à
celui de l'automobile ou du métro.
Les projets existent : le Groupement
des Autorités Responsables des Transports
(GART), qui rassemble des élus en
charge des transports publics de toutes
les grandes villes, a recensé des
projets de bus ou tramways sur voies réservées
dans plus de 50 villes. Si l'on y ajoute
les projets proposés par la Fédération
Nationale des Associations d'Usagers des
Transports (FNAUT), en particulier en Ile-de-France,
le montant potentiel des investissements
pour les réaliser se monte à
plus de 70 milliards de Francs.
Mais l'Etat fait défaut :
les collectivités locales (régions,
départements, communes) sont prêtes
à prendre en charge environ 60% de
ces sommes, avec les sociétés
exploitant les réseaux, soit 42 milliards
de Francs. Mais elles n'ont pas les moyens
d'aller au-delà et estiment que l'Etat,
dans ses missions d'aménagement du
territoire et de protection de la santé
des populations contre les pollutions, doit
financer le reste des investissements. Or
l'Etat fait défaut sur les 40% restant,
soit 28 milliards de Francs.
Il faudrait donc que l'Etat investisse
chaque année 2.8 milliards de Francs
pendant 10 ans, pour que les projets
mentionnés plus haut voient le jour.
C'est-à-dire qu'il quadruple
le montant actuel de ses investissements
( environ 700 millions de Francs par an)
pour les voies réservées bus
et tramways.
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Le
bilan de la campagne
Participation
A la suite d'une diffusion de 13000 cartes
et 4 pages, on peut estimer qu'environ 5000 personnes
ont participé à la campagne. Près
de 1500 personnes nouvelles nous ont rejoints.
Presse
Bien que quelques quotidiens nationaux et un certain
nombre de journaux spécialisés aient
évoqué la campagne, l'impact média
est resté trop faible. Notons tout de même
que plusieurs journaux ont utilisé nos
chiffres dans leurs commentaires sur le vote de
la loi de finances sur les transports.
Rencontres
Les représentants de la FNAUT et d' Agir
pour l'environnement ont été reçus
au ministère des Transports et au Secrétariat
d'Etat au Budget, au cabinet du Premier Ministre,
à l'Assemblée nationale et au Sénat.
Plusieurs parlementaires ont accueilli avec intérêt
nos propositions mais le délai était
trop court pour déposer des amendements
reprenant nos propositions de campagne. Compte
tenu du formalisme du débat budgétaire
à l'Assemblée, une campagne de pression
sur ces thèmes doit donc être menée
beaucoup plus en amont sur les ministères
concernés pour obtenir des résultats
l'année suivante.
Bilan provisoire
Cette première campagne a eu un bon impact
dans les réseaux militants, mais il est
difficile de mesurer son influence précise
sur les politiques publiques en matière
de transports en commun urbain.
On peut tout de même déjà
noter :
- une augmentation de 10% en 1998 du budget
consacré aux transports en commun en site
propre en ville.
- l'engagement du ministère des Transports
de mettre en place des tramways et des bus en
site propre dans 8 villes dans les 2 ans à
venir.
- les affirmations répétées
de la ministre de l'Environnement et de l'Aménagement
du Territoire et du ministre des Transports que
la solution à la pollution de l'air en
ville passe par la priorité aux transports
en commun.Ces éléments vont dans
le bon sens et nous pouvons nous féliciter
d'y avoir probablement contribué ; mais
nous resterons vigilants car les actes doivent
suivre. Ce sera peut-être l'occasion d'une
autre campagne pour 1998 ou 1999...
Bilan (septembre 1998)
La loi sur l'air fait obligation aux villes de
plus de 100000 habitants de réaliser avant
décembre 1999, un plan de déplacement
urbain limitant l'automobile et développant
les transports en commun ensite propre (TCSP).
Afin de financer ces projets,nous avons demandé
pour le budget 1998 une hausse de la ligne budgétaire
consacrée aux TCSP. Après une hausse
de 10% pour le budget 1998, nous avons écrit
à Jean-Claude Gayssot et à Christian
Sautter pour amplifier l'effort. Bonne nouvelle
: le projet de budget 1999 marque à nouveau
la priorité du gouvernement pour les TCSP
avec une hausse de 10% des autorisations de programme.

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Agir pour l'Environnement -
2, Rue du Nord - 75018 Paris - Tél. 0140310237
- [email protected] -
2008 |
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