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Nouvelles
autoroutes : Une priorité à droite
!
Au beau milieu de l'été, le ministre
de l'Ecologie a présenté un Schéma
national des Infrastructures de Transport qui
fait la part belle à dix-neuf projets autoroutiers
représentant 879 kilomètres de voies
nouvelles, soit une augmentation linéaire
du réseau existant de plus de 8 % ! Sous
couvert d'intérêt local, de congestions
ou de problèmes de sécurité,
l'Etat entend ainsi relancer massivement une politique
autoroutière ; et ce en contradiction évidente
avec les enjeux écologiques qui imposent,
a contrario, de stopper net ce type d'infrastructures
énergivores et climaticides. L'écriture
diplomatique du Grenelle autorise ainsi le Gouvernement
français à relancer en catimini
un programme autoroutier pharaonique que nous
n'avions pas connu depuis les années 1960.
Pour
faire bonne figure, l'Etat annonce ne consacrer
« que » 4,5 % des investissements
en matière d'infrastructures de transport
au futur réseau autoroutier, soit 7,4 milliards
d'euros. Or, cette somme est manifestement sous-évaluée
et devrait avoisiner au moins les 11 à
12 milliards ! En période de pénurie
budgétaire, ces largesses ne laissent pas
d'étonner. Economiquement, l'équilibre
budgétaire est atteint au prix d'une surévaluation
des prévisions de trafic qui peut atteindre
50 % du trafic réel ! Généralement,
les collectivités locales sont appelées
ensuite à l'aide afin d'éponger
les déficits structurels !
Selon les dernières statistiques du ministère
de l'Ecologie, le trafic routier ne cesse de diminuer
(- 0,5 % au premier trimestre 2010), faisant suite
au renchérissement inéluctable du
coût du pétrole. La construction
de nouvelles infrastructures ne se justifie aucunement
par une augmentation du nombre d'automobiles en
circulation ! Par contre, en roulant à
130 km/h au lieu de 110 km/h, les vitesses autorisées
par ce type d'infrastructures autoroutières
induisent une augmentation significative (+ 14
%) des consommations de carburant ! Nuisances
sonores, émissions de polluants de proximité
de toutes sortes, déménagement du
territoire vers les grands centres urbains, inéquité
sociale. s'ajoutent au bilan négatif de
ces infrastructures autoroutières. Enfin,
une étude menée pour le compte du
ministère de l'Agriculture indique qu'entre
2006 et 2009, les espaces artificialisés
ont progressé de 1,9 % par an, pour représenter
9 % du territoire en 2009. L'avancée des
sols artificialisés semble s'accélérer
sur les dernières années, souligne
l'étude, alors que les autres espaces,
agricoles et naturels, perdent 236 hectares par
jour. Paradoxalement, c'est donc le ministère
de l'Ecologie qui adopte des mesures que le ministère
de l'Agriculture déplore ! En matière
de rupture écologique, tout est affaire
de cohérence... Mais la particularité
du réseau autoroutier est qu'il crée
une fragmentation des milieux écologiques,
limitant ainsi le brassage des espèces
naturelles, fragilisant une fois encore les grands
équilibres biologiques. En contradiction
évidente avec l'objectif affiché
de la création d'un réseau de grands
axes dit « trame verte et bleue »
recréant une continuité et une homogénéité
écologique, l'Etat, en projetant de construire
19 nouvelles autoroutes, opte au contraire pour
la réalisation d'une trame grise qui viendra
s'ajouter à celle déjà existante
!

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Le
fret ferroviaire... en plan !
Malgré les beaux engagements et discours
du Grenelle, ces nouvelles autoroutes vont encore
accroître la suprématie du fret routier
sur le fret ferroviaire qui ne représente
plus que 12 % du trafic fret (contre 14 % il y
a trois ans !), alors que la loi Grenelle1 fixe
un objectif de 17,5 % d'ici 2012. Mais parce qu'en
matière de fret routier, Noël a lieu
tous les jours, le chef de l'Etat a autorisé
la circulation des mégacamions de 44 tonnes
sur les routes françaises ainsi que le
report de la Taxe Poids Lourds censée financer
les infrastructures ferroviaires ! Enfin, le groupe
SNCF, tenté par une « concurrence
libre et non faussée »... de son
activité « fret » a adopté
un plan Fret et l'abandon de certaines activités
jugées « non rentables » à
court terme qui se traduiraient par le report
vers la route d'environ 1 200 000 camions chaque
année ! Priorité doit être
donnée à une mobilité durable
afin que le Schéma national des infrastructures
de transport ne soit pas une voie éco-prédatrice
sans issue !

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Que
disait le ministre en 2007 ?
Le 25 septembre 2007, le ministre de l'Ecologie
indiquait au journal Le Monde : "Pendant
trente ans, on a fait beaucoup de routier et d'autoroutier.
C'est fini : on n'augmentera plus la capacité
routière. Notre stratégie est de
développer le ferroviaire et le fluvial."
». Résultat : 879 km d'autoroutes
prévues. No comment !
Que
disent les accords du Grenelle ?
« La capacité routière globale
du pays ne doit plus augmenter, sauf pour éliminer
des points de congestion et des problèmes
de sécurité, ou d'intérêt
local. Ce principe s'appliquera avec bon sens
». Nous payons aujourd'hui comptant l'écriture
diplomatique du Grenelle qui autorise ainsi à
un ministre un affichage écologiste et
une action éco-prédatrice. Ou quand
le double discours devient une seconde nature
!
Que
dit la loi Grenelle1 ?
Le Schéma national des infrastructures
de transport, « réalisé d'ici
mars 2008 » (engagement n°14 du Grenelle
de l'environnement) inscrit à l'article
17 de la loi Grenelle1 précisant que «
le schéma national des infrastructures
de transport [...] sera élaboré
en 2009 en concertation avec les parties prenantes
du Grenelle. » Diffusé au cour de
l'Eté 2010, l'avant-projet de SNIT n'a
toujours pas été adopté officiellement.
Il devrait faire l'objet d'un débat parlementaire
(sans vote !) au second semestre 2010.

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Une
concertation cosmétique ?
Concernant la concertation évoquée
dans la loi Grenelle1, elle se résume pour
l'heure à prendre connaissance du SNIT
quelques heures avant sa diffusion officielle
! Pire, les projets autoroutiers inscrits dans
le SNIT doivent normalement faire l'objet d'une
évaluation rigoureuse à l'aune de
critères écologiques et climatiques,
avant toute décision définitive.
Or, nombre de projets diffusés ont déjà
fait l'objet d'un débat public officiel,
voire même d'une déclaration d'utilité
publique (DUP). Est-il raisonnable de penser qu'un
projet qui aurait fait l'objet d'un débat
public ou d'une DUP ne serait pas retenu in fine
?

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Les
21 projets à contester
Face à l'entêtement de l'Etat, il
est nécessaire de structurer une véritable
coordination anti-autoroute afin d'empêcher
que des décisions irréversibles
soient prises ! A court terme, cette campagne
vous offre l'opportunité de maintenir la
pression sur le Premier ministre et sur le ministre
de l'Ecologie. Nous leur demandons d'abandonner
les 19 projets autoroutiers, de mettre en ouvre
immédiatement la Taxe Poids Lourds et de
revenir sur la déclaration du président
de la République autorisant la circulation
des méga-camions de 44 tonnes. Nous demandons
également à l'Etat français
d'obtenir de la part de la SNCF que cet établissement
public revoie sa copie du plan Fret.
.
RN154 - Nonencourt-Allaines - 100 km
. RN7 - Roanne-Nord de Moulins - 35 km
. RCEA - Mâcon-Moulins - 160 km
. Contournement Sud de Montpellier - 19 km
. Contournement de Lille - 9 km
. Contournement Est de Rouen - 40 km
. A31 bis - Toul-Contournement de Thionville -
60 km
. Contournement de Tours - 60 km
. Contournement Ouest de Lyon - 25 km
. Contournement d'Arles - 30 km
. A56 Fos-Salon de Provence - 25 km
. A16 Isle d'Adam-Francilienne - 9 km
. A104 Méry sur Oise-Orgeval - 22 km
. Troyes-Auxerre - 80 km
. RN19 Langres-Vesoul - 80 km
. Desserte de Chablais - 30 km
. A719 - Vichy - 15 km
. A51 Sud-Est de Gap - 20 km
. RN126 - Toulouse-Castres - 60 km
. A831 - Fontenay Le Comte-Rochefort
. A45 - Lyon-Saint-Etienne

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AUTO-contrôle...
L’absence réelle et sérieuse
de contrôle du contenu de la publicité
autorise les publicitaires à faire montre
d’un toupet incroyable. Dans les couloirs
du métro, ce sans gêne prend, par
exemple, la forme de publicités vantant
les mérites de 4x4 à usage urbain,
de vols aériens à bas prix sur de
courtes distances, d’assurances autos pour
les personnes « malussées »…
! Une schizophrénie qui prêterait
à rire si elle ne postulait pas que tout
ce que souhaitent les publicitaires n’est
pas seulement possible mais réalisé
! Y compris lorsque des campagnes de pub vantent
les mérites de modes de transport concurrents
à celui de la RATP ! Le contenu des messages
doit être contrôlé avant leur
diffusion, et pas par des publicitaires. Dans
le même registre, les publicités
faussement écologiques vantant les mérites
de produits ou de marques qui ont beaucoup à
se faire pardonner du point de vue environnemental,
fleurissent dans le métro parisien. La
pratique marketing qui consiste à induire
en erreur un consommateur sous amphétamine
est très prisée par ces 531 annonceurs
qui représentent 80% des investissements
publicitaires nationaux (tous médias confondus).

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Agir pour l'Environnement -
2, Rue du Nord - 75018 Paris - Tél. 0140310237
- [email protected]
- 2010 |
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