Monsieur le premier Ministre... la confiance ne se donne pas; elle se mérite !

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Le 16 septembre prochain, le premier Ministre demandera la confiance des députés. Or, la confiance ne se donne pas; elle se mérite !

Monsieur le premier Ministre... la confiance ne se donne pas; elle se mérite !

Le 16 septembre prochain, vous demanderez la confiance des députés. Nous tenons à vous faire part de nos interrogations à l'égard des options retenues par votre gouvernement.

En déclarant votre flamme aux patrons du Medef, vous avez estimé, comme votre ancien ministre du redressement productif en son temps, que le nucléaire était une filière d'avenir.

Quelques jours plus tard, vous avez indiqué, devant les représentants des Jeunes Agriculteurs, qu'en réponse à la nouvelle condamnation de la France pour n'avoir pas transposé correctement la directive Nitrate, vous vous proposiez tout bonnement d'en obtenir un assouplissement dans la cadre d'une renégociation européenne à venir.

Face à la mobilisation des citoyens hostiles à la construction d'un barrage qui risque d'ennoyer la zone humide du Testet, vous avez opté, comme Jean-Marc Ayrault en son temps, pour la méthode forte en envoyant quantité de CRS et gendarmes mobiles.

Dans cette liste déjà trop longue de coups portés à l'écologie, vous avez enfin pris le contre-pieds de votre ministre de l'Ecologie qui réclamait, à raison, l'abandon du projet d'autoroute A831 reliant Rochefort à Fontenay-le-Comte.

Parallèlement à ces prises de position incompréhensible, de nombreuses projets destructeurs sont poursuivis, comme le projet de ferme-usine des 1000vaches en Picardie !

Vos débuts tonitruants ne préparent pas la France à affronter les défis de demain. Répondre positivement à toutes les demandes des groupes de pression qui ont mené la France là où elle en est aujourd'hui n'est pas faire preuve d'une grande clairvoyance.

Elle n'est pas compatible avec une fuite en avant dans une quête désespérée, et illusoire, de la croissance. Qui, même « verte » ne peut que continuer à aggraver la dette écologique autrement plus redoutable que la dette fiduciaire. Parce que non seulement elle est n'est pas, elle, par nature, remboursable mais pas effaçable.

La confiance ne se donne pas; elle se mérite. La transition écologique que nous appelons de nos voeux ne peut être la répétition à l'infinie des erreurs du passé. En cela, nous attendons de votre discours un véritable changement de cap afin que votre action ne soit plus dictée par les illusions productivistes nées durant les trente glorieuses et les cinquante gaspilleuses.