Glyphosate : Macron mis en minorité à l’Assemblée nationale ? #stopglyphosate

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A l’heure où les débats entourant l’adoption du projet de loi Alimentation s’enlisent à l’Assemblée nationale tout en oubliant soigneusement d’aborder la question épineuse de l’interdiction du glyphosate, rappeler le contenu des engagements du chef de l’Etat met en lumière l’un des tous premiers renoncements d’Emmanuel Macron.

Le 27 novembre 2017, Emmanuel Macron, président de la République commettait un tweet dont il est nécessaire de rappeler la teneur : « J’ai demandé au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour que l’utilisation du glyphosate soit interdite en France dès que des alternatives auront été trouvées, et au plus tard dans 3 ans. »

A l’heure où les débats entourant l’adoption du projet de loi Alimentation s’enlisent à l’Assemblée nationale tout en oubliant soigneusement d’aborder la question épineuse de l’interdiction du glyphosate, rappeler le contenu des engagements du chef de l’Etat met en lumière l’un des tous premiers renoncements d’Emmanuel Macron.

Sous la pression des petits chimistes de l’agriculture qui font profession d’agriculTueurs, le ministre de l’Agriculture productiviste fait assaut de formules malheureuses insultant à longueurs d’interviews les écologistes tout en tentant maladroitement d’interpréter les tables de la loi macronienne pour mieux occulter le fameux tweet présidentiel.

Les suites données aux amendements déposés par un certain nombre de parlementaires, y compris issus des rangs de la majorité présidentielle donneront une indication sur le poids de l’écologie et la place que le président compte donner à la transition agricole et alimentaire.

Le glyphosate est un marqueur politique. Son interdiction éventuelle reflète l’ambition que la majorité est susceptible d’avoir en matière de transition écologique et solidaire. Alors même que le glyphosate est classé potentiellement cancérigène par l’Organisation Mondiale de la Santé, que des alternatives existent et sont mises en œuvre par plusieurs dizaines de milliers de paysans ayant fait le choix de l’agriculture bio, le président de la République doit réaffirmer sa position au risque de se dédire.

Le rejet de toute interdiction du glyphosate, si il était entériné à l’Assemblée nationale, serait de même nature que la formule malheureuse de Nicolas Sarkozy « L’environnement, ça commence à bien faire ».