EDF, l’Etat dans l’Etat ?! #fessenheim

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En refusant d’engager les procédures conduisant à la fermeture des réacteurs atomiques de Fessenheim, l’opérateur EDF, détenu à près de 85% par l’Etat, rappelle à celles et ceux qui l’auraient oublié que le lobby nucléaire s’est toujours affranchi du fait majoritaire.

Lancé sans vote des parlementaires il y a plus de 40 ans, le programme nucléaire poursuit ainsi son parcours en dehors du cadre démocratique. Les parlementaires ont beau voté une loi sur la transition énergétique, EDF s’estime fonder à ne pas répondre positivement aux injonctions d’une ministre de l’Ecologie.

Non contant d’imposer sa loi aux parlementaires, EDF exerce un véritable chantage financier en exigeant une somme de plus d’un milliard d’euros au titre d’un dédommagement que l’Etat verserait… à l’Etat actionnaire. Cette évaluation « au doigt mouillé » est grotesque et ne fait guère illusion. Le seul objectif de ce refus est d’orchestrer une véritable course de lenteur. De fait, la fermeture de Fessenheim est à même d’éviter une catastrophe nucléaire se chiffrant à plusieurs dizaines de milliards d’euros. Devons-nous, en tant que citoyens-contribuables, exigez de la part d’EDF le versement des sommes ainsi économisées du fait de l’évitement d’une catastrophe nucléaire ?

L’Etat doit faire montre d’autorité et exiger de l’opérateur public qu’il respecte la loi de la République. Fessenheim doit fermer avant la fin 2016. Cet engagement du Chef de l’Etat doit être mis en œuvre par l’opérateur énergétique public.